Quand il se retrouve seul, vous abordez le petit Italien penaud. D'un âge certain au vu de son teint parcheminé et de ses cheveux grisonnants, il ne paie pas de mine.
- Pas cool, votre ami, faites-vous remarquer.
- C'est pas mon ami, c'est mon chef
Mon
parrain, en fait. (il vous jauge d'un regard malin et un sourire paternel se dessine sous sa moustache à la Gepetto :) Dans une communauté, il faut des règles et quelqu'un pour les faire appliquer, que veux-tu.
- Qu'avez-vous fait de mal ?
- Je lui ai juste dit qu'il avait tort sur un point mineur, il n'a pas apprécié. Je vais me faire tout petit pendant un moment
Enfin, plus petit encore. Comment t'appelles-tu ?
- Gary. Et vous ?
- Un jeune homme poli qui ne me tutoie pas d'entrée en m'appelant "pépé" ! Bon point pour toi ! Je me nomme Pippo Di Marzio, mais tout le monde m'appelle "Piccolo".
- En raison de votre taille ? Là encore, quel manque de respect pour votre âge !
- J'ai ce surnom depuis que je suis jeune, en fait.
Soudain, une échauffourée éclate au milieu de la cour entre deux détenus. Très vite l'un d'eux s'écroule, le visage couvert de sang.
- Hum, ça sent le gnouf à plein nez, annonce votre compère.
Et sa prédiction se réalise quand les surveillants déboulent et séparent les deux bagarreurs, un Arabe et un skinhead avec une croix gammée tatouée sur le sommet du crâne.
- Jetez-moi tout ça au mitard ! ordonne Canaguerr, qui a tôt fait de contenir tout le monde avec ses hommes, dans une procédure rondement menée.
L'Arabe au nez cassé proteste qu'il n'a rien fait, qu'il est juste la victime de l'agression, mais le chef maton n'en a cure. Le règlement, c'est le règlement : tous les prisonniers impliqués dans une rixe sont envoyés une journée en isolement, commente Piccolo. C'est comme cela que l'on maintient l'ordre dans un quartier de haute sécurité. Même si Canaguerr est particulièrement antipathique, vous êtes obligé de reconnaître son efficacité. Il est normal que Duplessy s'appuie sur lui.
- J'ai peur que les tensions raciales ressurgissent, soupire toutefois Piccolo.
Inscrivez le mot-code "RENCPI" dans votre Journal d'Enquête.
Quand vous remontez en cellule, vous apercevez Beati qui, profitant que les surveillants soient en sous-nombre suite à l'incident, se met à l'écart des rangs pour s'entretenir avec un autre détenu, un Noir chauve et râblé.
Si vous tentez vous aussi de sortir des rangs pour aller voir ce qu'ils trament, rendez-vous au
840.
Sinon, si vous disposez du mot-code RATAVE, rendez-vous au
6.
À défaut, rendez-vous au
356.