Paragraphe 501
501
- Tu sais, mon garçon, vous dit-il après un moment de réflexion, j'ai appris que des gars que je connais t'avaient quelque peu malmené…
- Et ?
- T'es nouveau ici, alors tu ne savais peut-être pas, mais à la promenade, c'est chacun dans son clan. Ne cherche pas à te mêler aux Arabes. Reste avec ton compagnon de chambre.
- C'est malin, et si je veux te parler ?
Il sourit à nouveau, et s'éloigne sans répondre, en poussant son chariot. Vous vous tournez vers le Rat, qui répond à votre interrogation muette :
- Lui, c'est Laraoui. Le bibliothécaire. Il est très respecté chez les Arabes.
- C'est dingue, cette lubie des clans ethniques !
- Va falloir que tu t'y fasses ! C'est comme ça que ça se passe à la Centrale.
- Tu sais pour quel motif Laraoui est ici ?
- Je ne sais plus trop. Trafic de drogues, mais je crois qu'il a tué des policiers.
C'est bientôt l'heure de la promenade. Vous descendez dans la cour avec votre codétenu et demeurez avec lui, mettant en pratique le conseil de Laraoui. Pas de frères Estrada en vue, ils doivent être à une activité. Beati, lui, est en pleine conversation avec un Noir chauve et râblé.
- Don Juan et Dienne Trouve-tout, commente sobrement Pétitin.
- Pourquoi ces sobriquets ?
- Don Juan parce que c'est un Italien séducteur. Il paraît qu'il se fait mal exprès pour pouvoir aller draguer l'infirmière. Josué Dienne, lui, est le plus gros fournisseur de la Centrale.
- Fournisseur en quoi ?
- En tout et n'importe quoi.
- Comment se débrouille-t-il ?
- Il a des équipes qui envoient des trucs par-dessus les remparts pendant la nuit. Et comme il dirige l'équipe de jardinage, il retrouve tout dans les plates-bandes.
La promenade terminée, les gardiens vous conduisent aux douches. L'endroit redouté par tous les détenus lors de leur première incarcération. Le danger qu'elles représentent n'est-il qu'un fantasme ou a-t-il sa part de vérité ? Elles sont plutôt bien conçues afin d'éviter les drames : chaque douche est un emplacement individuel privatif, séparé des autres par un recoin pudique et une vitre. Mais aucune n'est fermée et, formant un couloir qui court le long des murs, toutes donnent sur les lavabos collectifs au centre de la salle.
Inscrivez le mot-code "BEMAEX" dans votre Journal d'Enquête, puis rendez-vous au 491.
- Et ?
- T'es nouveau ici, alors tu ne savais peut-être pas, mais à la promenade, c'est chacun dans son clan. Ne cherche pas à te mêler aux Arabes. Reste avec ton compagnon de chambre.
- C'est malin, et si je veux te parler ?
Il sourit à nouveau, et s'éloigne sans répondre, en poussant son chariot. Vous vous tournez vers le Rat, qui répond à votre interrogation muette :
- Lui, c'est Laraoui. Le bibliothécaire. Il est très respecté chez les Arabes.
- C'est dingue, cette lubie des clans ethniques !
- Va falloir que tu t'y fasses ! C'est comme ça que ça se passe à la Centrale.
- Tu sais pour quel motif Laraoui est ici ?
- Je ne sais plus trop. Trafic de drogues, mais je crois qu'il a tué des policiers.
C'est bientôt l'heure de la promenade. Vous descendez dans la cour avec votre codétenu et demeurez avec lui, mettant en pratique le conseil de Laraoui. Pas de frères Estrada en vue, ils doivent être à une activité. Beati, lui, est en pleine conversation avec un Noir chauve et râblé.
- Don Juan et Dienne Trouve-tout, commente sobrement Pétitin.
- Pourquoi ces sobriquets ?
- Don Juan parce que c'est un Italien séducteur. Il paraît qu'il se fait mal exprès pour pouvoir aller draguer l'infirmière. Josué Dienne, lui, est le plus gros fournisseur de la Centrale.
- Fournisseur en quoi ?
- En tout et n'importe quoi.
- Comment se débrouille-t-il ?
- Il a des équipes qui envoient des trucs par-dessus les remparts pendant la nuit. Et comme il dirige l'équipe de jardinage, il retrouve tout dans les plates-bandes.
La promenade terminée, les gardiens vous conduisent aux douches. L'endroit redouté par tous les détenus lors de leur première incarcération. Le danger qu'elles représentent n'est-il qu'un fantasme ou a-t-il sa part de vérité ? Elles sont plutôt bien conçues afin d'éviter les drames : chaque douche est un emplacement individuel privatif, séparé des autres par un recoin pudique et une vitre. Mais aucune n'est fermée et, formant un couloir qui court le long des murs, toutes donnent sur les lavabos collectifs au centre de la salle.
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