- Vous en êtes où, dans votre "rapprochement" avec nos amis braqueurs…? veut-elle savoir.

- Ça avance, je tiens le bon bout. Juste une chose qui me chiffonne : ils semblent préparer un mauvais coup.

- Ils veulent liquider quelqu'un ?

- Vu leurs agissements, ce serait bizarre. Peut-être ont-ils trouvé le moyen de payer les Italiens pour leur incorporation rapide à l'équipe de ménage…? D'ailleurs, est-ce que Cardoze a pu voir ce que ça donnait, du côté des gardiens Canaguerr et Pigno-Pignal ?

- Vous avez eu du nez : il a détecté des entrées d'argent suspectes sur leurs comptes.

- La mafia les arrose, j'en étais sûr !

- Il a aussi obtenu la fiche du détenu Joël Sicoud : c'est un trafiquant de pièces détachées automobile.

- Et il est en quartier de haute sécurité ?

- Il a tabassé un policier pour se défouler. Sa victime a fini handicapée à vie. Ça lui a valu une arrestation musclée, à l'issue de laquelle il a fini truffé de plomb. Il a dû être opéré afin de se faire enlever les balles qu'il avait dans le corps. Des éclats sont restés. Ça fait quinze ans qu'il est là, et il lui en reste autant à purger.

- C'est étrange. Je me demande pourquoi mes collègues du ménage auraient besoin de ses "compétences"…? À moins… qu'ils aient juste besoin qu'il fasse sciemment sonner les portiques à métaux.

- Dernier cadeau de la part de Cardoze : il a retrouvé la rue où habitaient les braqueurs enfants. Il s'agit de l'impasse du 20 mai 2006. Les Estrada étaient au n°18, Benedict Beati au n°21.



Fin du parloir au 431.