- Alors, content de voir que votre p'tite femme pense à vous, Nils ? vous lance Amy, déjà assise derrière la vitre en plexiglas, lorsque vous la rejoignez au parloir.

- Gary…! Je vous ai déjà dit…, la sermonnez-vous.

- Dès que vous sortirez, on fêtera ça avec ma nouvelle recette : le rôti "pète-sa-mère".

- Votre tarte aux pommes "pète-sa-mère" avait un goût de détergent…

- Vous n'avez aucun palais, c'est pour ça.

- Votre gratin "pète-sa-mère" était carbonisé, les voisins avaient appelé les pompiers…

- M'en parlez pas, quelle bande de chochottes !

- Quelles sont les nouvelles du côté de d'Armorim ?

- Rien. Il n'a toujours pas quitté le pays.

- Il n'a pas la liste. Ce sont les braqueurs qui l'ont. C'est sûr, maintenant. Rien de nouveau concernant le meurtre d'Anita ?

Amy secoue la tête, avec une grimace maussade. Vous détournez le regard en direction de César Estrada. Il faut que vous vous plaquiez contre la vitre pour apercevoir celle qui est revenue lui rendre visite : son avocate, la ravissante Carmen Arabor.

- Pff, il aime les rousses, maintenant…, se lamente Amy.

- Cessez de vous plaindre et souriez : si je me colle à la vitre, c'est pour vous murmurer des mots doux.

- Le prétexte nase… Elle habite 115 quai Skidi.

- Hein ? Quoi ? Qui ça ?

- La rouquine. J'ai cherché son adresse pour vous. Combien d'épouses feraient ça, je vous demande ?



Elle vous délivre également un message de la part de Cardoze. Comme il vous l'a confié au téléphone, le commissaire craignait que la prison ait été mise sous surveillance par d'Armorim. D'accord avec lui, Huttington a donc fait guetter les éventuels guetteurs, par des hommes à lui en planque autour de la Centrale. Jusque-là, ils n'ont repéré aucun agent connu du comte. En revanche, ils ont clairement identifié plusieurs membres de la mafia italienne, ainsi que des Noirs qui jettent des ballots de marchandises par-dessus les murailles, la nuit.

Cardoze s'est également entretenu avec Duplessy d'une potentielle menace qui viendrait de l'intérieur. Ils sont arrivés à la conclusion que le risque était faible : depuis votre arrivée, il n'y a eu aucun nouveau détenu, et les membres du personnel n'ont pas changé.

- Sauf si d'Armorim avait déjà introduit l'un de ses agents avant mon infiltration…, concluez-vous.



Si vous avez le mot-code COLMRA souligné, rendez-vous au 403.

À défaut, si vous avez le mot EQUIME, rendez-vous au 502.

Sinon, c'est au 431 que vous devez vous rendre.