Dans la cour, vous cherchez les frères Estrada. Vous apercevez alors une file de prisonniers qui longe un mur d'enceinte, sous bonne escorte de Canaguerr et ses hommes. Vous vous revoyez à la même place, il y a une dizaine de jours déjà. C'est un arrivage de nouveaux détenus. Comme la plupart des présents à la promenade, vous les scrutez avec attention. Vous avez l'espoir de remettre un visage, celui d'un agent que vous enverrait Huttington en remplacement de Sanchez.

Soudain, votre sang se glace. Un frisson d'angoisse terrible vous étreint le cœur, au point que vous manquez défaillir. Parmi les nouveaux pensionnaires de la Centrale, votre attention s'est fixée sur un petit maigre, légèrement voûté, aux traits profondément tirés et ascétiques. Sa mâchoire presque simiesque, ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites, et surtout ce nez interminable, absurdement busqué, vous les reconnaissez du premier coup d'œil. Cet individu n'est autre que Rick Neyrand, un escroc que vous avez fait arrêter l'année dernière !

S'il vous voit, il peut vous reconnaître ! Et s'il vous dénonce, vous vous retrouverez dans de sales draps. Vous courez un grand danger ! Le fait qu'il ait été admis ici prouve que ni Duplessy ni Huttington n'ont plus prise sur quoi que ce soit, maintenant.



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