Au fur et à mesure que la salle se remplit, les tablées habituelles se reconstituent, notamment celle de vos braqueurs avec les Italiens. Des détenus que vous ne connaissez pas encore prennent place autour de vous. Sanchez ne vous a pas rejoint. C'est étrange, vous ne l'avez pas vu entrer. Il faut dire que le réfectoire est vaste. Il a dû s'asseoir ailleurs. Sans doute dans l'intention de dissiper d'éventuels soupçons sur vos couvertures.
Le repas terminé, comme vous retournez à votre cellule, vous entendez une certaine agitation au bout du couloir. Mû par un mauvais pressentiment, vous vous précipitez et écartez les curieux accourus : Nicko Sanchez est affalé par terre, dos contre le mur, au centre d'une mare écarlate. Le sang s'écoule d'une vilaine blessure au thorax, faite par une arme blanche. Vous vous agenouillez à ses côtés, tâchant de compresser la plaie. Il a perdu connaissance, vous ne sentez pas son pouls ! Dix mille pensées défilent à cent à l'heure dans votre tête. Vous efforçant de ne pas céder à l'affolement, vous demandez aux gens autour s'ils ont vu ce qu'il s'est passé. Ils prétendent tous être arrivés après avoir entendu un cri, peut-être un appel à l'aide. Vous ne connaissez aucun d'eux, comment savoir s'ils disent la vérité ? L'un d'eux est parti quérir les gardiens. Lorsqu'il revient avec eux et l'infirmière, Sanchez est mort.
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793.