Mlle Varga et vous n'échangez que des regards durant un moment de flottement lourd d'un silence méfiant.
- Pourquoi m'avez-vous secourue ? demande-t-elle, visiblement partagée entre une joie pleine de reconnaissance et la défiance face à un autre détenu. Vous avez risqué votre peau ! Ils étaient trois !
- N'est-ce pas ce qu'il convient de faire, lorsqu'on est en présence d'une demoiselle en détresse ?
- Quand on est chevalier, pas quand on est taulard.
Vous sentez le poids du soupçon poindre dans son regard inquisiteur :
- Vous direz un mot au juge en ma faveur, alors !
- Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici ? s'inquiète-t-elle.
- Comme eux, vous contentez-vous de répondre, en montrant les trois Noirs étendus.
- Vous n'auriez pas dû être là. Vous risquez l'isolement.
- Si c'était à refaire, je le referai.
Et vous ponctuez votre réplique d'une révérence, le chapeau imaginaire de d'Artagnan dans la main.
Soudain, vous entendez une sorte de glissement feutré résonner dans tout le bâtiment : ce sont les portes automatiques qui se rouvrent.
- Ça y est, le groupe d'intervention arrive ! s'exclame l'infirmière. Le cauchemar est fini ! Filez d'ici avant qu'ils ne vous trouvent !
- J'y vais. (vous stoppez votre pas et vous retournez vers elle :) Dois-je comprendre que vous ne direz rien sur ma présence ici ?
Elle vous adresse juste un sourire merveilleux.
Si vous aviez une pince en venant ici, rendez-vous au
650. Sinon, au
459.