Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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L'heure de la promenade du matin est vite là. Avec la chaleur estivale, vous imitez Beati et laissez votre droguet dans votre cellule, ne gardant que votre marcel. Il vous abandonne pour rejoindre un groupe dont la plupart des membres ont des traits latins, sans doute italiens comme lui. Sauf deux : les frères Estrada. Vous aviez mémorisé leur signalement : crânes rasés et bras encore plus tatoués que ceux de leur compère. César est plus petit que vous, trapu, le cou noueux et le regard fuyant. Ézéquiel, lui, fait plus d'un mètre quatre-vingt-dix et roule des muscles impressionnants sous son marcel taché de brun. S'il s'agit de sang, cela s'accorde bien avec son regard vicieux et son rire de brute.

Vous en êtes là de vos observations quand vous remarquez que vous aussi, vous vous faites reluquer. Une espèce de boule de nerfs avec un visage coupé au couteau, un petit bouc dissymétrique et une lueur de folie lubrique dans l'œil noir. Il n'a pas l'air bien net, surtout quand il vous fait un sourire censé être enjôleur. Jamais vous n'aviez vu visage si dérangeant sur une carcasse de bandit. Finalement, il s'en va, en promenant derrière lui comme un petit chien un jeune et frêle Asiatique coiffé en brosse, dans un malsain rituel.



Sanchez vient alors vous retrouver.

- Comment ça se passe avec le braqueur ? s'enquiert-il avec inquiétude.

- Ce sera profitable, je le sens bien.

Vous êtes bientôt rejoints par son compagnon de cellule, qui répond au sobriquet affectif de "Rat". C'est un petit gros d'une cinquantaine d'années, d'allure chétive, qui porte de larges lunettes carrées de taupe. Son vrai nom est Blaise Pétitin. À son ton obséquieux, vous comprenez qu'il est bien content d'avoir un costaud comme Sanchez pour codétenu. Pourquoi "le Rat" ? Car il élève une souris dans sa cellule, ce qui fait sourire Sanchez.

- Le type bizarre qui te matait, vous explique le nouveau venu, c'était Rax. Et la chose qui le suit partout, c'est Chino, l'un de ses mignons. C'est pas bon s'il t'a déjà repéré. Tu dois te méfier de lui, c'est un type dangereux, un fou. Un violeur et un tueur en série. Il a un problème avec les femmes.

- Il n'a pas l'air très normal, je suis d'accord.

- Il a un morceau de métal dans la tête. Le reste d'un accident quand il était ado. Ça lui donne des sautes d'humeur à éviter à tout prix.

Votre attention repart en direction de vos braqueurs. Ils discutent tous les trois avec un Italien d'une quarantaine d'années qui dégage une certaine autorité. Le Rat a suivi votre regard :

- Lui, c'est Lavagno, dit "le Comandante". Le chef du clan des Ritals.

À chaque promenade, les détenus se répartissent en divers groupes très fermés. Souvent en raison d'une appartenance ethnique, tel "le clan des Arabes" devant lequel vous passez à l'instant. Sanchez décide de vous laisser avec Pétitin.



Si vous souhaitez vous mêler au groupe des Italiens, rejoignez-les au 730.

Si vous allez plutôt du côté des Arabes, vous les trouverez au 29.

Si vous préférez rester avec le Rat pour l'instant, rendez-vous au 399.