Beati fait grise mine ; il n'a pas l'air d'humeur causante. Vous avez peur de ne pas en tirer grand-chose cet après-midi. Pourtant, il faudrait l'amener à vite se mettre à table. Vous avez déjà mentionné les Estrada ce matin ; afin de ne pas lui mettre davantage la puce à l'oreille, vous lui demandez s'il a parloir tout à l'heure. Il hoche négativement la tête.
- Pas même avec l'une des filles à qui t'as téléphoné hier ?
- Non… Je… je préfère pas qu'elles sachent que je fais de la cabane.
- Je pensais ton charme assez ravageur pour qu'elles ne s'arrêtent pas à ce détail.
Il sourit jaune. Sa réponse était un mensonge, une fausse excuse, vous l'avez bien senti. Vous commencez à vous poser des questions sur son coup de fil d'hier. Était-ce bien une fille qu'il a appelée ? Sa réputation de Don Juan n'est-elle qu'une couverture ?
À l'heure des parloirs, un gardien vient vous chercher, ce qui pique la curiosité de Beati.
- Tu sais qui c'est qui vient te voir ?
- Oh, j'en ai une idée.
- Ton avocat ?
- Non. Ma femme.
Rendez-vous au
150.