Vous retrouvez Knudson assis sur son matelas, le regard perdu. La tragédie ne semble pas l'avoir bouleversé. Très vite, Lammech vient vous chercher : le directeur vous demande.

Quand vous vous retrouvez seul avec votre maton complice et Duplessy, dans le bureau de ce dernier, vous pouvez abandonner votre masque de criminel endurci.

- Je voulais savoir si ça allait, Jacket, s'émeut Duplessy. Canaguerr vous a changé de cellule sans m'en référer, je ne l'ai su que ce matin…

- C'est un contretemps fâcheux, mais si Beati m'a dans le nez, ce n'était pas forcément moins dangereux de rester avec lui.

- Si j'avais désavoué Canaguerr, ce ne serait pas passé inaperçu et cela aurait compromis votre mission.

- Je sais. En revanche, me faire venir dans votre bureau sans raison apparente aux yeux de vos pensionnaires, c'est peut-être ça qui risque de me faire repérer.

- Je… je voulais vous montrer le dossier de Knud Knudson. Que vous sachiez un peu avec quel animal vous allez cohabiter.

- "Knud Knudson" ? En voilà un qui irait bien avec le Per Persson de Jonas Jonasson !

Vous parcourez en diagonale les feuillets qu'il vous tend. Votre compagnon de cellule est ici pour meurtre. Il a été retrouvé il y a neuf ans à côté d'un cadavre massacré. Il avait une hache à la main et était couvert du sang du mort. Il est de nationalité suédoise et ne parle pas un mot de français, mais a été reconnu responsable de ses actes.

Duplessy en profite pour vous donner un billet de 5€, pour vos "dépenses officieuses". Libre à vous d'accepter ou non ce cadeau. Modifiez votre Journal d'Enquête le cas échéant.



Vous voulez revenir sur le suicide de Chino.

- C'est le genre de drame inhérent à la détention, hélas, regrette un Duplessy qui a depuis longtemps fait son deuil de ses idéaux. Le travail de mon équipe est de détecter et prévenir ce risque, mais le manque d'effectifs et de moyens pour une population carcérale en constante augmentation ne nous permet pas de faire mieux…

Son regard fuit le vôtre pour celui de Lammech, qui baisse la tête à son tour.

- Je ne suis pas là pour évaluer votre travail, le rassérénez-vous. Je n'en ai pas la compétence, je ne saurais pas quels dispositifs exacts il faudrait mettre en place. Mais dans le cas de ce matin, le coupable semble évident : le dénommé Rax.

- Marc Tollère de son vrai nom, soupire le directeur. Je connais son cas. Il y a quelques années, j'ai voulu le régler en le plaçant en isolement permanent. Ce fut encore pire…

- On ne sait comment, ce type a une influence sur les autres détenus, intervient Lammech. Comme le gourou d'une secte. Il téléguidait des représailles depuis sa cellule, et la Centrale a failli devenir une boucherie.

Vous vous rappelez avoir entendu à la télévision, il y a quelques années, qu'une émeute sanglante s'était déroulée dans cette prison. C'était donc lui le fautif, alors qu'il était enfermé à l'écart… C'est dire le pouvoir de nuisance du bonhomme.

- Je ne devrais pas dire ça devant mon directeur, s'excuse Lammech, mais notre seul espoir est qu'un autre détenu lui fasse la peau l'un de ces matins.

- C'est quelqu'un d'extrêmement dangereux, conclut Duplessy. Tâchez de l'éviter le plus possible. (puis, en y pensant, il ajoute :) Vous avez eu un problème avec lui ?



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