Dans les couloirs, vous croisez alors un détenu qui pousse devant lui un chariot plein de livres et de magazines. Il s'agit d'un Maghrébin âgé, à en juger ses cheveux et sa barbe grisonnants. De relativement grande taille, il s'arrête et prend le temps de vous dévisager. Comme vous lui rendez son regard, il se présente :
- Nous ne nous sommes pas encore rencontrés, je crois, dit-il d'une voix grave et profonde, qui capte immédiatement l'attention. Je m'appelle Mohand Laraoui, le bibliothécaire. Et toi ?
- Gary Exxel. On se tutoie, donc ?
- Oh, oui. Tu n'avais pas l'air du genre à faire des courbettes.
- Tu fais plutôt inoffensif, toi aussi, si je puis me permettre.
-
Seul le danger mortel est incolore.
- Nabokov ? Bonne référence.
- Oh, mais Monsieur est cultivé, pour un crâne rasé.
- Ma moustache compense.
Ses yeux se plissent quand il sourit. Ce personnage paraît bien sage pour un pensionnaire du quartier de sécurité.
Si vous êtes inscrit au sport, rendez-vous au
441. Sinon, rendez-vous au
44.