Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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Dans votre état simulé, vous entendez César se glisser par le trou, puis s'affairer. L'émeute les sert bien : le bruit métallique qui s'échappe du tunnel est couvert par les cris des combats. Vous n'osez néanmoins pas ouvrir les paupières ; le moindre signe d'éveil et Ézéquiel vous tuerait sur-le-champ.

Soudain, au bout d'un temps que vous ne sauriez mesurer, Benedict Beati fait irruption dans la cellule, manifestement bouleversé ! Il trébuche presque sur vous !

- Qu'est-ce qu'il fiche là, lui ?

- Rien, il est dans les vapes. Ce serait plutôt : qu'est-ce que tu fous là, toi ? s'emporte César, revenu entre-temps de son labeur souterrain. Tu devais surveiller ta cellule !

- C'est que… les Noirs ont envahi le PC de sécurité.

- Quelle importance ? C'est pas sur ta route ?

- Non, mais ils ont vu sur les moniteurs de surveillance que M… Mlle Varga était prise au piège ! Ils vont lui faire je ne sais quoi ! Faut aller la sauver !

- Pas question de compromettre l'évasion !

- Mais justement, faut que…

- La ferme ! Que veux-tu faire, de toutes façons ? On est coincés ici.

Ébranlé par la nouvelle, vous ne pouvez pas intervenir, toutefois, prisonnier de votre rôle. À contrecœur, Don Juan doit rebrousser chemin. Vous entendez César reboucher le trou en y replaçant la grille d'aération.



Le groupe d'intervention de la garde nationale finit par investir le pénitencier. Lourdement armés et protégés derrière leurs boucliers et leur kevlar, ses soldats d'élite n'ont aucun mal à mater les mutins. Ceux qui cherchent la bagarre finissent tasés vite fait. Par précaution, les Estrada vous transportent à bout de bras hors de leur cellule et vous déposent devant une autre, inoccupée à cette heure.

Les militaires conquièrent la moindre d'entre elles, le plus petit recoin, et font mettre un à un tous les détenus couchés face contre terre, le temps de tous les menotter. Cette première phase terminée, les secours peuvent évacuer les blessés les plus graves et enlever les quelques morts. Vous, ils se contentent de vous réveiller énergiquement et vous menottent comme les autres.



En fin de soirée, quand l'ordre est revenu à la Centrale, Canaguerr et ses hommes reprennent possession des lieux. Les blessures les plus légères sont soignées au cas par cas. Le médecin qui vous examine vous déclare apte à la détention.

Vous entendez le gardien chef se vanter que le retour au calme s'est opéré rapidement, que personne d'extérieur n'aura eu vent de l'émeute ; sans doute faudra-t-il écarter quelque journaliste trop curieux si besoin est.

Les prisonniers sont privés de douches. Les plateaux-repas sont servis directement dans les cellules. Avalant votre bouillie sans plus en sentir le goût, vous songez à ce que vous avez appris aujourd'hui sur vos braqueurs. Vous savez qu'ils préparent une évasion. Vous pouvez garder cette information dans votre manche, dans le but de mieux la sortir le moment venu, comme moyen de pression qui les inciterait à parler. Ou bien faire avorter leur plan le plus tôt possible, afin de reprendre le cours de votre mission et de pouvoir les interroger. Après tout, ils risquent de mettre les voiles à tout moment.



Inscrivez le mot-code "EVDACE" dans votre Journal d'Enquête. Si s'y trouvent déjà le mot COLMRA souligné, ainsi que le mot MIAVIN, rendez-vous au 708.

Si vous avez seulement le mot COLMRA souligné, rendez-vous au 430.

Sinon, rendez-vous au 790.