Seul à seul dans votre cellule avec Beati, vous avez une nouvelle occasion de le faire parler :

- Comment vous comptez disparaître, après l'évasion ? lui demandez-vous. Tout le monde va être à notre recherche. Vous y avez pensé, j'imagine. Moi, ça m'angoisse. Sans argent, ils me retrouveront vite.

- Piccolo nous emmène avec lui dans son avion.

- Ah bon ! Et il y aurait une place pour moi ?

- Je sais pas, faudrait lui demander. Si tu peux pas payer ta place, je suis pas sûr qu'il veuille…

Vous comprenez que vos braqueurs, eux, ont de quoi payer le voyage. Ce qui sous-entend qu'ils envisagent de récupérer leur butin de la banque Hize avant d'embarquer. C'est finalement logique de leur part, qu'ils veuillent prendre la tangente : s'ils attendaient sagement la fin de leur peine, toute la mafia les attendrait à leur sortie pour leur faire cracher où est le magot.



L'intérêt de vous évader avec eux, pour votre mission, ce serait qu'ils vous conduisent à la liste volée. Mais pas que ces malfrats restent en liberté pour de bon. Il pourrait être utile, en vue de les stopper, de savoir l'adresse de l'aéroport duquel ils désirent décoller. Ou au pire, leur destination.

- Où t'iras, toi, quand t'auras quitté le pays ? lancez-vous sur le ton du badinage. Moi, je me verrais bien sur une île qui ne pratique pas l'extradition, sous les cocotiers, un bon cocktail à la main…

- Le tableau me plaît !

- J'ai oublié les femmes ! Tout plein de femmes pour notre Don Juan !

- Tu sais, après tout ce qui m'est arrivé ces derniers temps, une seule femme, ce sera très bien. LA femme.

- Eh bien ! Quand on dit que la prison change un homme ! Te voilà devenu un grand romantique ! Lequel, de César et Ézéquiel, sera ton témoin le jour du mariage ?

- Bah, quand on sera dehors, eux et moi, on n'est pas obligés de vivre ensemble. Je compte bien faire ma vie, un peu !

Le voilà soudain mélancolique.



Et il le reste jusqu'à la promenade. Dans la cour, tout le monde demeure dans son coin, tendu à l'extrême. Rendez-vous au 519.