Vous foncez vers le salon, décrochez la Winchester de Carlos et les mettez en joue avant qu'ils n'aient réalisé ce qu'il se passe.

- Sale enfoiré, tu veux nous doubler depuis le début ! comprend César.

- Mais tu vas pas pouvoir fuir loin avec une valise aussi lourde, menace Carlos avec un sourire mauvais. Tu n'as que deux balles et nous sommes cinq.

- Je suis persuadé que ces deux balles suffiront à vous convaincre de charger le magot dans la camionnette. Mais en réalité, seul ce qu'il y a dans les tiroirs de coffre m'intéresse. Et ceux qui m'ont engagé tiennent à le récupérer.

Ils ne cachent pas leur étonnement.

- D'accord, voilà ce qu'on va faire, temporise César. On te laissera jamais partir avec notre fric, que ce soit clair. Quitte à mourir pour ça. Plutôt la mort que de perdre la chance de notre vie ! Je te vide les tiroirs, tu prends ce que tu veux, et tu te casses en nous laissant le blé, ça marche ?



Pendant qu'il parlait, ses amis ont commencé à se déployer. Vous ne parviendrez jamais à leur faire charger la valise, vous en êtes convaincu. Vous êtes obligé d'accepter l'offre. César commence alors à sortir un par un chaque tiroir et à en vider le contenu sur le plancher. Soudain, une feuille de papier imprimée tombe de l'un d'eux. C'est elle, c'est la liste ! Hélas, trop attiré par l'objet de vos convoitises, vous n'avez pas vu César prendre un revolver dans la mallette. Vous avez juste le temps de bondir de côté quand il vous tire dessus ! Avant de rouler sur le sol, vous faites feu sur lui. Il vous a touché à l'épaule, et la douleur vous lance avec brutalité. Vous, vous l'avez blessé au bras gauche. Mais il n'a pas lâché son arme.

Vous vous cachez derrière l'encadrement de porte de la cuisine. Il ne vous reste plus qu'une cartouche ; votre opposant sans doute davantage. Vous espérez que les détonations convaincront le voisinage d'alerter la police mais, en attendant, vous êtes seul dans une vieille masure, une épaule en sang vous faisant atrocement souffrir, acculé par une bande de malfaiteurs décidés à vous occire. Vous obligez César à tirer à nouveau en feignant de pointer votre carabine. Sa balle vient se ficher dans la fenêtre du fond de la cuisine, dans un fracas de vitre brisée. Sa blessure l'empêche d'être lucide. Malheureusement, Carlos invite Ézéquiel à aller prendre d'autres armes qu'il conserve dans son garage.



Par bonheur, une sirène de police se met à retentir au loin. Il devait y avoir une patrouille dans le secteur. Pour éviter qu'on ne vous assaille de tous côtés, vous tirez votre dernier coup en direction des malfrats, ce qui a pour effet de les maintenir tapis, et vous sautez à travers la fenêtre cassée.

La voiture de police arrive par la rue perpendiculaire. Vous courez à perdre haleine dans leur direction, en oubliant que vous tenez un fusil. Aussitôt, ils freinent et vous somment de lâcher votre arme, sous peine de devoir recourir à leurs pistolets. Vous obtempérez, jetez votre arme et vous mettez à plat ventre, malgré votre blessure, ce qui vous arrache un nouveau cri de douleur. Noircissez toutes vos cases Santé.



- Je m'appelle Nils Jacket, je travaille pour Interpol ! clamez-vous. Dans cette maison se trouvent les évadés de la Centrale ! Contactez le commissaire Cardoze ou l'agent Huttington !

Par chance, les policiers ont entendu un appel aux patrouilles concernant l'évasion et une référence à Cardoze. Sans vous relâcher, ils appellent du renfort. Vos braqueurs, sortis à votre poursuite, armes à la main, doivent alors battre en retraite. Très vite un essaim de voitures de police encercle la maison pour un siège en bonne et due forme. La fusillade est rude avec les occupants.



Menotté, à l'abri mais assis dans une position inconfortable contre un capot, vous commencez à tourner de l'œil à force d'attendre un médecin. Heureusement, la voix de Huttington finit par parvenir à vos oreilles.

- Veuillez immédiatement le détacher ! ordonne-t-il. Vous ne l'avez donc pas reconnu ?



Rendez-vous au 967.