Installé à côté de vous à dessein, Beati vous explique le plan d'évasion par des phrases au sens caché. Comme votre cellule est dans la même aile que la sienne, il vous apprend que de l'autre côté du mur, l'espace vide donne sur l'arrière d'un débarras, près de l'infirmerie.

- Tête de Plomb aussi a sa cellule de notre côté. Il est seul dedans. Le soir du grand show, on se rejoindra tous les trois dans les coulisses.

- Et les frères Estrada ? Et les Italiens ?

- Eux, ils sont de l'autre côté des coursives. Leurs coulisses donnent aussi sur un débarras, mais l'accès est bloqué par un grillage.

- Je vois mieux le tableau. Une chose : si l'infirmerie est votre porte de sortie, elle risque d'être fermée.

- À ton avis, pourquoi je veux tous les jours être examiné par la belle Mlle Varga ? Uniquement pour ses beaux yeux ?

- T'es un malin !

Il sourit au compliment. Sous la table, il vous glisse discrètement dans les mains une petite pochette plastique que vous cachez sous vos vêtements. Elle contient une dose d'acide suffisante pour attaquer le mortier qui retient la grille de votre soupirail d'aération.

- À vite utiliser, cet après-midi ou jamais, pendant ce qui va se passer. T'as du retard à rattraper par rapport à nous, si tu veux être prêt pour mercredi.

Il vous explique aussi comment reboucher le soupirail avec une mixture à base de papier journal mouillé en guise de mortier. Malheureusement, vous n'avez pas de journaux à disposition. Vous devrez dissimuler la bouche avec quelque chose.

- Mais… et mon codétenu ?



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