Votre ami d'Interpol apparaît enfin, et le sourire sur son visage est votre premier réconfort depuis longtemps.
- Content de vous retrouver en vie, Jacket ! s'exclame-t-il en vous prenant dans ses bras. Quand j'ai appris l'évasion des Estrada et de vous avec, je me demandais dans quoi vous vous étiez embarqué !
- Aïe !
- Oups, pardon, je n'avais pas vu que vous étiez blessé ! Qu'on fasse venir le médecin !
- Ce ne sera pas de refus
C'est finalement vous qui vous déplacez jusqu'à l'ambulance, où un jeune toubib vous panse.
- Nos trois amis et un dénommé Sicoud sont dans la baraque, vous les tenez, indiquez-vous à Huttington. Et ils ont la liste.
- Bien joué ! C'était osé, mais vous avez réussi !
- Je me sentirais plus rassuré quand vous aurez rattrapé un dénommé Tollère.
C'est alors qu'une main énorme vous attrape par l'épaule. Votre assaillant vous colle sous le menton le canon de son fusil à pompe.
- Je te jure que je vais te faire payer toute cette chienlit, Exxel ! aboie une voix que vous n'avez que trop entendue cette semaine.
Canaguerr. Il participe à la chasse avec les autorités, et il croit que vous êtes un fugitif que l'on vient de reprendre.
- Je sais pas ce qui me retient de presser sur la gâchette
Les policiers de Huttington interviennent immédiatement et pointent leurs pistolets sur le chef maton, qui n'en revient pas. Ils lui intiment de lâcher son arme.
- Eh, mais vous êtes benêts ou quoi ? C'est un dangereux criminel !
- Monsieur le chef surveillant, fait Huttington avec son flegme habituel, vous êtes en train de menacer Nils Jacket, le célèbre détective. Infiltré dans votre prison sous mon commandement.
Le bouledogue humain se fige d'effroi, comprenant toutes les implications de cette révélation. Il baisse son fusil en tremblant, peinant à vous regarder dans les yeux.
- Nous parlerons plus tard de vos méthodes, Titus, le gratifiez-vous. Le plus urgent est de mettre au pli nos braqueurs. Et de récupérer leur précieux butin.
- Toujours boulot boulot avant tout, sacré Jacket ! s'exclame Huttington. Cependant
vous ne pouviez pas faire autrement que de libérer ces détenus ?
- Non, hélas
Si j'avais révélé l'évasion, je n'aurais plus rien pu tirer des Estrada. Et c'était la seule piste que nous avait laissée d'Armorim. Le comte serait resté impuni
J'espère ne pas avoir à le regretter
- Tu
Vous serez responsable, si Rax commet un meurtre ! s'écrie Canaguerr, non sans quelque vérité.
Il ne cache pas son animosité, et si la suite des événements venait à lui donner raison, c'en serait peut-être fini de votre carrière.
- Rien ne dit que cela va arriver, rétorque Huttington. Vous avez choisi votre pays, Jacket. En récupérant la liste, vous avez sauvé beaucoup d'autres vies, et ça, c'est sûr. Sans vous, les Estrada se seraient envolés. Je pensais bien envoyer mes agents dans cette rue, mais à leurs anciens domiciles. Nous ignorions qu'ils avaient un complice ici.
Les forces d'intervention finissent par donner l'assaut. Elles pénètrent en force dans la maison et prennent rapidement possession des lieux. Lorsque leur chef vient faire son rapport à Huttington, vous voyez à sa mine défaite que quelque chose cloche. Vous n'en croyez pas vos oreilles quand il vous annonce que les forcenés
se sont évaporés !
Leurs fumigènes dissipés, ils n'ont pas trouvé les évadés à l'intérieur. À la cave, ils ont découvert des galeries souterraines creusées sous la bâtisse. Vos bandits ont réussi à s'enfuir par-là, à votre nez et à votre barbe. Et bien sûr, nulle trace de leur butin.
Invités à entrer constater par vous-mêmes la situation, vous ne retrouvez que le cadavre de Carlos gisant sur le plancher, seul, une plaie béante dans le flanc.
- Vous avez vu, Jacket ? vous indique Huttington. C'est un coup de couteau qui lui a fait cette blessure. Pas un tir des nôtres.
La question qu'il ne vous pose pas est : qui le lui a asséné ? Et surtout, qui a fui avec la mallette ?
Votre plan, qui prenait les allures d'un succès, se transforme en fiasco.
Accompagnés par un Canaguerr blême, vous descendez à la cave, en vous éclairant avec des lampes-torches. Le sol terreux a récemment été retourné. C'est là qu'était enfoui le butin de la Hize.
Dans le fond, derrière des caisses et des tonneaux écartés à la hâte s'ouvre un corridor creusé dans la roche. L'installation, au vu de l'état des étais, date du siècle passé. Solerzano vivait dans une maison qui, manifestement, servait jadis à une activité de contrebande.
- Mes hommes sont partis à leur poursuite là-dedans, soupire Huttington. Qu'on sache où ça sort
- Il est beau, votre super plan, Môssieur le détective ! raille Canaguerr. Maintenant, à cause de vous, j'ai une dizaine de criminels dangereux dans la nature !
Vous remarquez une petite tache de sang par terre. L'un des fuyards est blessé.
- Vous avez une idée, Jacket ? demande l'agent d'Interpol. Parce que là, je suis désemparé
Si vous foncez à votre tour dans le boyau, il vous mènera au
921.
Si vous pensez savoir où chercher, sans perdre davantage de temps, rendez-vous au
89.