- T'as qu'à profiter de l'émeute pour le liquider. Personne n'en saura rien.
- Pas sûr que celui qui le remplacera sera aussi conciliant
- Je connais le Rat, intervient Piccolo, qui a bien compris votre réticence à tuer. Fais-lui peur et il se taira.
Beati rechigne, mais s'en remet au jugement de son aîné. Avant de quitter la cantine, vous escamotez une petite cuillère, qui vous servira à creuser. Notez la pochette d'acide et la petite cuillère dans la liste d'Objets de votre Journal d'Enquête.
Quand les surveillants vous font remonter règne dans les rangs serrés le parfum délétère de l'animosité. Un Italien se met alors à insulter la mère d'un Arabe. L'étincelle -judicieusement pensée par Piccolo- met instantanément le feu aux poudres ! Les Arabes se jettent sur les Italiens et les gardiens commencent à distribuer des coups de matraque afin de disperser l'échauffourée. Hélas pour eux, la rage contenue dans les curs depuis des jours est telle que cela ne suffit plus à maîtriser les belligérants.
C'est le moment que choisit un crâne rasé avec une croix gammée tatouée sur le front pour lancer un haineux "Crevons les négros !", qui déclenche à son tour une rixe violente entre néo-nazis et Noirs ! L'émeute si bien planifiée a éclaté !
Pris de cours et vite dépassés par les événements, les gardiens se replient vers le sas de sécurité. Beaucoup de détenus, craintifs eux aussi pour leur survie, battent en retraite vers leurs cellules dans l'intention de s'y barricader.
Vous les imitez en toute hâte : vous avez un mur à percer ! Sur votre route, vous attrapez le Rat par le col et l'entraînez avec vous. Pas question de le laisser se faire tuer pour les besoins de votre mission. Arrivé dans votre cellule, vous le poussez à l'intérieur, jetez vos matelas hors des couchettes et les plaquez contre les grilles. Toutes les cellules sont restées ouvertes depuis le repas. Terrorisé, Pétitin se confond en gratitude :
- Faut que tu nous protèges, Gary, je t'en supplie !
- Pas de souci, mais je te demande un service en échange.
- Tout ce que tu veux !
- Je vais faire quelque chose, là maintenant, et je veux que tu n'en dises jamais rien.
- Volontiers
mais, si tu "fais quelque chose", qui va défendre la cellule ?
Un Italien vient alors se poster en faction devant votre grille.
- T'as ta réponse.
- Ouh la, depuis que tu fais partie de l'équipe de ménage, t'as su de faire des potes ! Ça me convient, fais tout ce que tu veux !
Vous sortez "l'équipement" fourni par Beati. Avec en fond sonore le tumulte des bagarres et les cris des blessés, vous tâchez d'appliquer l'acide de Beati autour de votre plaque d'aération, afin de ronger le mortier qui la scelle au mur et de le faire partir à la petite cuillère.
- Tu veux te tirer ? balbutie un Rat apeuré en vous voyant faire.
- Oui.
- Oh la la, les Ritals sont dans le coup, si l'un des leurs fait le pied de grue devant chez nous. Et si je parle, je me fais descendre, c'est ça ?
- Mmh, oui, on peut résumer ça comme ça.
Il déglutit et ne dit plus un mot. Vous comprenez pouvoir compter sur sa coopération. Vous aurez réussi à lui sauver deux fois la vie en un quart d'heure.
Couvert par le brouhaha, vous pouvez rattraper à coups de pied dans le mur votre retard sur les autres préposés à l'évasion. Vous avez presque terminé quand une sorte de calme s'empare des lieux. L'émeute semble s'être partiellement éteinte. Seul retentit la sonnerie d'alarme.
- Oh la la, je crois qu'il se passe quelque chose de grave, fait Pétitin.
En glissant un il entre les matelas, vous découvrez un spectacle peu réjouissant. Ce sont les Noirs qui sont sortis partiellement vainqueurs des combats ; ils tiennent le grand hall qui fait tampon entre l'allée centrale des cellules et la sortie. Profitant de la déroute du personnel pénitentiaire, ils ont pris le contrôle du PC de sécurité immédiat. Là où les surveillants contrôlent toutes les caméras et autorisent les accès. Les hommes de Canaguerr ont activé l'alarme anti-mutinerie qui, outre produire un bruit strident, a bloqué toutes les portes et grilles permettant de communiquer entre les différents quartiers de la Centrale.
En tendant l'oreille, vous entendez Dienne s'esclaffer avec ses comparses. D'après ce que vous saisissez de leurs exclamations sonores, il a vu quelque chose de drôle sur un moniteur de vidéo-surveillance. Votre sang se glace quand vous entendez clairement l'une de ses phrases :
- Regardez l'infirmière ! Elle est coincée ! Et l'ami Jail est dans le même quartier ! Je parie dix billets qu'il met moins de dix minutes pour se la faire !
Mlle Varga ! Elle est prise au piège ! L'émeute organisée par Piccolo et compagnie est en train de dégénérer ! Mais il vous reste une chance de sauver la jeune femme. Si ce que Beati vous a dit est juste, vous pouvez gagner l'infirmerie par le passage que vous venez de creuser. Seulement voilà, vous risquez de révéler l'évasion, et de perdre ainsi toute chance de mener à bien votre mission.
Dilemme !
Mlle Varga a-t-elle une chance de s'en sortir sans vous ? Le mauvais sort que réserve d'Armorim aux agents de la nation est-il plus important ?
- On peut pas la laisser comme ça ! gémit le Rat. Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Pour aller la sauver, rendez-vous au
909.
Si vous privilégiez votre mission et campez sur vos positions, rendez-vous au
669.