César vient vous voir. Il se montre admiratif devant le geste du Rat.
- Grâce à ton ami, t'as sauvé ta présence parmi nous ce soir. C'est bien de pouvoir compter sur quelqu'un
Moi, à part mon frangin, j'ai personne.
- Pas même Don Juan ?
- Oh, lui, si
Mais il est tellement instable
Je suis devenu très méfiant, depuis que notre chauffeur a cherché à nous doubler.
- Que s'est-il passé avec celui-là ?
- Juste après notre dernier casse, le soir-même, Laszlo nous a faussé compagnie avec la valise contenant le butin. Par prudence, j'y avais placé une balise GPS. On a pu le suivre à la trace. Le félon se trouvait dans un parking souterrain. Un autre gars était avec lui à ce moment-là.
- "Un autre gars" ? C'était qui ?
- Impossible de savoir : il était dans l'ombre. J'ai fumé Laszlo et récupéré la mallette, mais l'autre s'est enfui. Ézéquiel lui a tiré dessus, mais il ne l'a touché qu'à l'épaule.
Vous exultez intérieurement. La police scientifique qui a analysé la scène de crime a dû recueillir le sang perdu par cet individu. Si c'était d'Armorim en personne, on a peut-être son ADN comme preuve.
Non, attendez : si c'était le cas, Huttington l'aurait vite su. Et puis, le comte n'est pas du genre à s'impliquer autant. Il devait plutôt s'agir de l'un de ses hommes de main. Ce Joska peut-être.
- Vous avez jamais su le nom du gus ?
- Non, on l'a pas retrouvé avant de se faire serrer. Mais on a un moyen de l'identifier : Ézéquiel utilise des balles barbelées. Les blessures que ça inflige sont presque irréversibles. Il faut des années avant que ne s'estompe la douleur.
- Ça fait mince, comme indice
- Quand il s'est pris la balle, il a crié. Une sorte de juron, mais dans une langue étrangère. D'après Ézéquiel, c'était de l'arabe, mais je ne pense pas. Je connais un peu. J'aurais plutôt dit pays de l'est.
- Tu te souviens pas ce qu'il a crié ? Vaguement ?
- Non. Mais quand Laszlo a clamsé à nos pieds, je me souviens de ses dernières paroles : "josse ka". Je sais pas ce que ça signifie, mais il était d'origine hongroise. Peut-être que c'était un Hongrois avec qui il était.
Cette fois, vous tenez enfin un lien avéré entre eux et d'Armorim. Pas encore une preuve, mais une piste sérieuse. C'est bien d'Armorim qui a commandité le braquage, par l'intermédiaire du quatrième des malfaiteurs. Vous en aviez l'intuition, c'est à présent une certitude. Et votre ennemi n'a pas pu récupérer la liste, car les Estrada ont repris la valise avant. Les pièces du puzzle sont toutes assemblées. Il n'en manque qu'une : l'endroit où est caché le butin.
Vous détenez également, désormais, une information intéressante sur Joska : il a été blessé à l'épaule. Si, d'ici la fin de cette enquête, vous rencontrez Joska dans une scène où vous seriez au corps à corps, vous pourrez lui faire mal à l'épaule en ôtant 10 du numéro du paragraphe où vous vous trouverez à ce moment-là ; vous vous rendrez alors immédiatement au paragraphe dont vous aurez ainsi obtenu le numéro. Le texte ne vous donnera aucune indication ; ce sera à vous de vous rappeler de cette faiblesse chez l'ennemi.
Les gardiens sifflent la fin de la promenade.
Si vous avez le mot-code NEABAV souligné, rendez-vous au
567.
À défaut, si vous avez à la fois le mot COLMRA souligné et le mot MIAVIN, rendez-vous au
373.
Si vous n'avez que le mot MIAVIN, rendez-vous au
641.
Sinon, rendez-vous au
738.