Vous vous réfugiez dans votre cambuse, où Don Juan est déjà en train de plaquer son matelas contre la grille. Toutes les cellules sont restées ouvertes depuis le repas. Par ailleurs, un Italien mandé par Piccolo vient se planter en faction devant la vôtre. Défendre votre terrain devient alors assez aisé, même si le fracas des bagarres et les cris des blessés dans le lointain ne sont pas pour vous rassurer.
Finalement, une sorte de calme finit par revenir. L'émeute semble s'être partiellement éteinte. Seul retentit la sonnerie d'alarme.
- Hum, ça se passe pas aussi bien que prévu
, regrette Beati à côté de vous.
En glissant un il entre les matelas, vous découvrez un spectacle peu réjouissant. Ce sont les Noirs qui sont sortis partiellement vainqueurs des combats ; ils tiennent le grand hall qui fait tampon entre l'allée centrale des cellules et la sortie. Profitant de la déroute du personnel pénitentiaire, ils ont pris le contrôle du PC de sécurité immédiat. Là où les surveillants contrôlent toutes les caméras et autorisent les accès. Les hommes de Canaguerr ont activé l'alarme anti-mutinerie qui, outre produire un bruit strident, a bloqué toutes les portes et grilles permettant de communiquer entre les différents quartiers de la Centrale.
En tendant l'oreille, vous entendez Dienne s'esclaffer avec ses comparses. D'après ce que vous saisissez de leurs exclamations sonores, il a vu quelque chose de drôle sur un moniteur de vidéo-surveillance. Votre sang à Beati et vous se glace quand vous entendez clairement l'une de ses phrases :
- Regardez l'infirmière ! Elle est coincée ! Et l'ami Jail est dans le même quartier ! Je parie dix billets qu'il met moins de dix minutes pour se la faire !
Mlle Varga ! Elle est prise au piège ! L'émeute organisée par Piccolo et compagnie est en train de dégénérer ! Votre compagnon de cellule devient blanc comme un linge, à la limite de l'évanouissement. Vous imaginez le dilemme qui doit lui transpercer le cur. Vous avez le moyen de secourir la jeune femme : en empruntant votre "passage secret", qui vous permettrait de gagner l'infirmerie à temps. Mais cet acte héroïque révélerait le projet d'évasion.
- Nous pouvons la sauver, tu le sais ! secouez-vous un Beati atone, sous le choc.
- Je sais
! Mais le secret de l'évasion est primordial ! César nous tuera si on fait tout capoter !
- Mais elle fait partie de ton plan, n'est-ce pas ?
Les lèvres serrées, il acquiesce faiblement. Déchiré, il va jusqu'à faire signe à Ézéquiel, posté sur la coursive d'en face. Ce dernier, qui a entendu lui aussi ce qu'il se passait, lui fait signe de ne pas bouger.
- Ordres de César, tu vois bien
Il est bouleversé.
- Je croyais qu'elle te plaisait
- Mais évidemment ! Tu crois que ça m'enchante ?!
Si vous, vous décidez d'aller la sauver, sans la permission de quiconque, rendez-vous au
621.
Si vous privilégiez votre mission et restez avec Beati, rendez-vous au
798.