Soudain, des bruits de pas au bout du couloir mettent tout votre groupe en alerte. Vous êtes trop nombreux pour pouvoir tous vous cacher. C'est Canaguerr qui, au cours d'une ronde visiblement imprévue, apparaît à dix mètres de vous.

- Bon sang, qu'est-ce qu'il fiche là ?! s'interloque César. C'est pas dans ses habitudes !

Cependant, Rax a pris les devants. Silencieux comme un chat, il s'est approché du détour du couloir et, au moment où le chef surveillant est apparu, il lui a flanqué une lame de rasoir sous la gorge avant qu'il n'ait compris ce qu'il se passait.

- Le tue pas ou il criera comme un cochon ! lui intime Piccolo à voix suffisamment basse.

- C'est toi qui donnes les ordres, maintenant ? ironise Rax. Très bien, je garde cet otage au cas où.

Canaguerr est abasourdi, et déjà rouge de colère. Mais il sait qu'il n'a pas intérêt à fâcher celui qui plaque sa lame de rasoir sous son menton.

La situation commence à dégénérer. Vous commencez à regretter d'avoir permis que tout cela aille si loin. Vous allez devoir jouer finement pour sauver la vie du maton.



Revenu à la porte de l'infirmerie, César lance un regard terrible à Beati en constatant qu'elle est fermée. Son complice lui répond par un sourire de vainqueur, sort une clef de sa poche et… lui ouvre.

- Tu devais pas mettre du chewing-gum dans la serrure ? s'étonne César.

- J'ai fait mieux que ça : j'ai volé les clefs de l'infirmière !

- C'était pas ce qui était prévu ! T'aurais dû m'en parler avant ! T'as pris un gros risque ! Si elle s'en était aperçue !

- Mais non…!

- Ça a marché, en tous cas, coupe court Piccolo.

Votre groupe hétéroclite investit l'infirmerie. Rax force Canaguerr à s'asseoir sur une chaise où Lavagno commence à le ficeler avec les lanières qu'utilisent les médecins en cas de crise.

- Tu m'as bien roulé ! crache le gardien à l'Italien. Je t'ai donné des privilèges, et c'est comme ça que tu me remercies ?

- T'as été payé pour ça, Titus.

- Tu me le paieras !

- Vu comme Rax a envie de te saigner, je me tairais, à ta place. Je suis encore ton meilleur ami, pour les minutes qui viennent.

Ézéquiel ouvre la fenêtre. Mlle Varga vous l'avait signalé : elle n'a pas de barreaux. Les Estrada ont basé leur plan d'évasion sur cette faille dans la sécurité du pénitencier, peut-être la seule.

Dehors, on sent dans l'air humide et virevoltant que le temps est à l'orage, mais il ne pleut pas encore. C'est maintenant que vous pouvez empêcher un psychopathe comme Rax de quitter les lieux. Mais vous devez penser aussi à votre mission : ces malfrats pourraient bien vous conduire à leur précieux butin. Vos tempes battent fort.



Si vous menacez de tirer le signal d'alarme s'ils ne répondent pas à vos questions, rendez-vous au 985.

Si vous suivez le mouvement, rendez-vous au 957.