Mr Donovan, le bras-droit de Réginald Halroyd dans le pays, était assailli par les journalistes suite à l'annonce fracassante du Voleur d'Ombres. D'autant plus que celui-ci avait précisé sur sa carte que ce serait son ultime exploit. Les requins de la presse allaient perdre un filon de premier choix ; il était important d'en tirer le maximum avant.

Après avoir bataillé des heures, vous fûtes reçu en entretien par l'homme pressé dans son bureau. De caractère peu amène de nature, le quadra à la tête de quinqua avait pour but de vous expédier. Vous attaquâtes d'entrée de jeu :

- Pourquoi avoir amené le Notarangeli ici, dans notre pays ? Vous facilitez la tâche du Voleur d'Ombres.

- Il aurait été dommage de nous priver de cette publicité gratuite, répondit-il avec le sourire gêné de l'homme d'affaire habitué à ne pas croire ce qu'il dit. Savez-vous que nos casinos du continent ont battu aujourd'hui des records d'affluence ? De toutes façons, le tableau était déjà ici. C'était de le transférer qui aurait été dangereux. Là, il se trouve bien à l'abri dans notre banque.

Vous parlâtes des dispositions prises pour la sécurité de sa réception. Située au dernier étage de son immeuble, la salle des coffres était truffée de caméras et gardée en permanence. Pour être ouverte, la porte blindée, d'une épaisseur de trente centimètres, nécessitait une combinaison ainsi que deux clefs spéciales à actionner en même temps. L'une était détenue par le directeur de la banque, l'autre était au cou de Donovan. Ce dernier, pressé de vous voir partir, était prêt à vous inviter à la réception de dimanche ; de cette manière vous verriez l'absence de faille dans le dispositif.


Après vous être fait poliment congédié, rendez-vous au 77.