Héritier d'une grande fortune, Courget de Firginie était un oisif qui consacrait sa vie à l'art en dépensant des sommes extravagantes dans des œuvres pas toujours reconnues comme des chefs-d'œuvre. Il résidait dans un petit patelin appelé Bois de Ruel, encore plus petit que Champemin. Vous gagnâtes sa propriété, une sorte de bâtisse hybride perdue dans un bosquet. Avec peu de goût, on avait retapé un manoir ancien en y juxtaposant une aile moderne et peu gracieuse, style villa de bord de mer. Mais peut-être avait-on voulu faire de l'art architectural avant-gardiste ?

Le maître des lieux accepta de vous rencontrer sans faire de difficulté et vous accueillit avec cordialité. Vous étiez une nouvelle distraction pour lui. Tout juste quadragénaire, Courget de Firginie avait gardé un air juvénile avec ses cheveux blonds coiffés emo. Ce qui contrastait "légèrement" avec le jabot de dentelle sur son gilet… L'olibrius avait l'air à côté de ses pompes. Il vous fit passer dans un petit salon confortable, à défaut d'être agréable à l'œil. Il avait failli se cogner dans pléthore d'objets hétéroclites, insolites, déroutants, surtout abstraits, en fait. Ils étaient exposés comme s'il s'était agi d'objets d'art, ce qui vous effrayait quelque peu.

- Je suis un collectionneur volatile, comme vous pouvez le remarquer, Mr Jacket, commenta-t-il en allant chercher de quoi boire dans une caisse orange qui faisait office de meuble. Je vous sers un Martini, ça vous va ? Sinon, j'ai un whisky, si vous voulez.

- Non, un Martini, ça ira très bien.


Quel jour êtes-vous ?

Le 7 mai ? (rendez-vous au 1161)

Un autre jour ? (rendez-vous au 784)