Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 116

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La première fois que vous étiez venu dans cette propriété, c'était pour empêcher un vol. Non seulement vous aviez échoué, mais le coupable avait vraisemblablement tué la maîtresse de maison. Vous reveniez ici pour élucider le meurtre. Il vous était moralement interdit d'échouer. Qu'aviez-vous laissé échapper ?

Vous aviez suivi Octave le majordome jusqu'au grand salon où vous attendait votre client. Vous passâtes non loin des cuisines d'où des sanglots vous parvinrent. Un Horace Halade à mi-chemin entre l'explosion et l'effondrement vous demanda les progrès de votre enquête. Damien Dépreaux son âme damnée se tenait à ses côtés. Vous indiquâtes chercher avant toute chose à reconstituer l'emploi du temps de sa femme le jour de sa mort. Afin de savoir à qui elle avait pu parler. Châtaing vous avait dit qu'elle avait eu Ducult et Dépreaux au téléphone. Son mari, lui, vous confirma l'autre information :

- Ce matin-là, elle m'a dit qu'elle allait à la Galerie Romanelli. Elle n'est pas rentrée à midi. Elle ne m'a rien dit de sa journée…

- Tout votre personnel était ici, à la maison ? voulûtes-vous savoir.

- Quel est le rapport ? s'offusqua le secrétaire.

- On fait la liste exhaustive des personnes avec qui elle a pu être en contact, non ?

- Bon sang, Dépreaux, dites-lui ce qu'il veut savoir !

Avant de partir pour la galerie, Angélique avait vu tous les gens de la maison. Ils n'avaient reçu la visite d'aucun visiteur ou livreur, et elle n'était restée seule à aucun moment ; il y avait toujours eu sa femme de chambre ou son mari avec elle.

- Sauriez-vous me dire qui votre femme tutoyait ? demandâtes-vous à Horace.

- Angélique était de bonne famille. Elle ne tutoyait que moi, les membres de sa famille à elle et ses amis les plus proches, je suppose. Ainsi que notre bonne. La femme de chambre.


Comme Halade et son secrétaire retournaient vaquer à leurs affaires, vous allâtes du côté des sanglots. Vous trouvâtes la femme de chambre en larmes dans les cuisines. L'autre domestique tentait tant bien que mal de la réconforter. Vous vous joignîtes à elle pour prononcer quelques mots de réconfort. Mais la cuisinière, soulagée d'avoir trouvé quelqu'un à qui laisser le rôle de consolateur, vous laissa seul avec elle la bonne éplorée et retourna à ses fourneaux.

- Si vous ne vous sentez pas en forme pour travailler, je suis certain que Mr Halade comprendra que vous rentriez chez vous, la rassérénâtes-vous.

- Encore faudrait-il que Monsieur ait un cœur pour le comprendre ! gémit-elle. Ça fait deux ans que je suis ici, et je n'ai jamais pris d'arrêt maladie. Mais là, je ne sais pas comment faire pour tenir le coup !

- Mr Halade a dit que son épouse vous tutoyait vous et pas ses autres employés, c'est que vous étiez très liées, non ?

- Oui. J'étais sa confidente, en quelque sorte. Elle était si seule…

- Elle avait peu d'amis ? Des amis qu'elle tutoyait, j'entends.

- Je sais qu'elle s'était fait un ami en soirée, un "homme séduisant et plein d'esprit" disait-elle. Mais elle ne m'a jamais dit son nom, elle ne me racontait pas ses réceptions mondaines car ça ne m'intéressait pas. Elle avait aussi une amie d'enfance en ville. Elles se voyaient à l'occasion de vernissages car elle bossait dans l'art.

- Son nom ?

- Désolé, je ne m'en souviens plus… Elle me l'avait dit une fois…

- Ce n'est pas grave. D'autres amis ?

- Non, pas que je sache.

- Elle voyait sa famille, de temps en temps ?

- Non. Ils habitent à l'autre bout du pays, elle ne les voyait jamais. Peut-être qu'ils feront le déplacement pour l'enterrement.

Trouver l'ami de soirée ne s'annonçait pas aisé ; s'il était "séduisant", elle n'en avait probablement pas soufflé mot à son mari. En revanche, vous aviez bon espoir quant à l'amie d'enfance : vous pouviez dresser la liste de ses camarades de classe et voir lesquelles habitaient en ville. Quand vous sauriez toutes les personnes qu'elle tutoyait, il vous suffirait de ne garder que celles avec qui elle avait pu être en contact le jour de sa mort ; votre coupable serait parmi elles.


Notez dans votre Agenda que, si vous souhaitez effectuer des recherches sur l'amie d'enfance d'Angélique Halade, vous devrez vous rendre au 1007.


Si vous disposez du mot-code ANGAMA, rendez-vous au
738. Sinon, rendez-vous au 37.