Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 211

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Vous restâtes finalement manger avec votre client. C'était le plus simple, vu que vous alliez ensemble au commissariat l'après-midi. L'autopsie de son épouse avait eu lieu le matin ; vous alliez en apprendre les résultats ensemble. Cette pensée rendait Horace Halade soucieux, voire nerveux. Sans son monocle, ses yeux se perdaient dans ses cernes. Octave le majordome servit à la grande table de la salle à manger. Vous vous y assîtes à la place qu'occupait habituellement Angélique Halade, à la droite de son mari, qui présidait. À sa gauche, c'était Dépreaux, qui vous faisait donc face. C'était intéressant de vous mettre à la place de la morte : c'était cette ambiance pesante et le regard inquisiteur du secrétaire qu'elle devait supporter à chaque repas…

Vous fûtes surpris de l'attitude de Dépreaux. Il paraissait particulièrement détendu eu égard aux circonstances. Contrairement au reste de la maisonnée en plein deuil, lui avait tourné la page très vite.


Après le repas, comme il vous l'avait été demandé, vous accompagnâtes votre client au commissariat. Vous le sentiez au bord du craquage. Il n'en faudrait pas beaucoup pour que la cocotte minute explosât. Dans la salle où vous deviez attendre, vous retrouvâtes Narjis Renoir. Que faisait-elle là ?

- David Ducult a été emmené par la police ce midi, expliqua-t-elle. Je suis venue dès que j'ai su. Cette fois, la coupe est pleine. Ce Châtaing, je vais le détruire !

Quand le commissaire Cardoze vint vous apprendre les résultats de l'autopsie, vous comprîtes tout de suite pourquoi Ducult avait encore été arrêté. Des traces d'ADN du jardinier avaient été retrouvées sur la défunte. Les amants s'étaient vus le jour du meurtre, c'était certain. Ils avaient au moins échangé un baiser, conclut Cardoze pour ménager Halade. Le faisceau de preuves menait tout droit à Ducult.


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