Dépreaux n'avait pas paru très affecté par la mort de sa patronne.

- Vous viviez pourtant sous le même toit, fîtes-vous remarquer.

- Je ne suis pas du genre à montrer mes émotions, Mr Jacket.

- Vous l'appréciiez ?

Gêné, il hésita avant de lâcher un peu de mou :

- Nous ne nous entendions pas spécialement. Je n'ai pas été vraiment surpris qu'elle ait eu ce pauvre type de Ducult comme amant. Mais il serait malséant de ma part de médire d'une morte.

Vous lui demandâtes s'il savait quoi que ce fût susceptible d'éclairer ce meurtre. Il ne connaissait que l'emploi du temps de son patron, pas celui de sa femme. Lorsqu'ils n'étaient pas ensemble, elle se gardait bien de le lui dire.

- Je vous l'ai dit, nous avions des rapports distants.

- J'ai cru comprendre qu'elle avait repoussé vos… témoignages d'amitié… C'est de cela que venait la distance ?

Devenu rouge comme une pivoine, il bafouilla ses paroles de colère :

- C'est… c'est cette peste de Faiza qui colporte des rumeurs sur moi ! Je… je vais lui faire passer un sale quart d'heure !

- Et si j'avais la preuve formelle que ce n'est pas une rumeur ?

Déstabilisé par votre bluff, il demeura interdit. Il n'était pas sans connaître votre réputation de limier ; il savait que vous étiez capable de le percer à jour. Il opta pour l'esquive, faut de mieux, et vous demanda de le laisser car son travail l'attendait. Il suivit votre sortie d'un regard noir.


Resté seul, il se laissa tomber sur son siège. Il se rappela le jour où il était venu vous trouver à votre agence et le maudit. Cassant un crayon de rage.


Rendez-vous au 841.