Samantha Notarangeli vous attendait en bas de votre immeuble. Dans son tailleur de femme d'affaires, elle était encore une fois d'une élégance folle.
- Ça ne te dérange pas que je te rende une petite visite inopinée ?
- Les soirées avec toi sont toujours pleines de surprises, Samantha.
- Ne me dis pas que tu ne t'attends pas à ce qui va suivre
! Un détective aussi perspicace que toi !
Et vous passâtes du coup le reste de la soirée au lit avec elle.
Vous reparlâtes du vol à Champemin le samedi précédent. Elle avait assisté à cette vente aux enchères :
- J'étais une fois encore aux premières loges. Mais je n'ai rien vu, juste une explosion et beaucoup de fumée. Je n'ai pu que constater le trou béant dans le sol.
- Tu n'as pas réussi à emporter la mise ?
- Le client qui m'avait engagée pour la transaction ne m'avait pas donné assez pour surenchérir sur l'homme de Halroyd. C'est dingue tout l'argent que ce richeton américain est prêt à débourser pour acquérir la collection complète des tableaux de mon père. Il nous avait déjà proposé une somme faramineuse pour le nôtre. Je trouve étrange, d'ailleurs, que le vol ait été commis juste après que la vente a été validée
Mais je ne vois pas pourquoi le Voleur d'Ombres aurait avantagé ainsi Courget de Firginie. Une coïncidence, sans doute
- Pour le compte de qui assistais-tu à cette vente ?
- La Galerie Romanelli.
- Romanelli ?
C'était la galerie où était passée Angélique Halade le matin de sa mort.
- Tu n'étais pas à cette galerie lundi dernier ? enchaînâtes-vous logiquement.
- Effectivement. Comment tu le sais ?
- Je n'en savais rien. Angélique Halade y était, et elle est morte le soir.
- Quel est le rapport ?
- Je n'en sais rien. Je creuse. Tu l'as vue là-bas ?
- Oui, il y avait un vernissage ce matin-là, elle est venue. Elle avait l'air soucieux, c'est vrai. Si j'avais su qu'elle allait se faire assassiner quelques heures plus tard
! Je lui ai très peu parlé, je ne peux guère t'aider.
- À qui a-t-elle parlé d'autre ?
- Un peu à toutes les personnes présentes.
- Qui était là-bas ?
Samantha cita plusieurs noms. Vous relevâtes ceux de Timothée Thanos et de Monica Pumar, les seuls que vous connaissiez.
Il était déjà très tard et vous ne tardâtes pas à vous endormir. Ne voulant pas rentrer au beau milieu de la nuit, votre amante avait décidé de passer la nuit avec vous. Vous vous réveillâtes vers 3h du matin pour boire un peu, déshydraté par cette passion si flamboyante. En revenant vous coucher, vous surprîtes Samantha en train de marmonner dans son sommeil. Rien de très cohérent, sauf lorsque vous saisîtes quelques mots distinctement :
- Non, Angélique, ne fais pas ça ! Il va te tuer !
Lorsque vous vous réveillâtes le lendemain matin, elle était déjà en train de s'habiller. Même à moitié vêtue, elle était toujours la classe incarnée en toute circonstance. Elle ne voulait pas être en retard ; elle devait voir des clients ce matin, pour le compte de la Galerie Romanelli, justement. Quand vous voulûtes reparler de la mort d'Angélique, elle coupa court : elle ne voulait pas commencer la journée par des choses si horribles. Se rappelait-elle de son cauchemar ?
Si vous ne l'avez pas déjà, notez le mot "HALCOM" dans votre Journal d'Enquête et soulignez-le ; s'il s'y trouve déjà non souligné, soulignez-le. Notez-y également le mot "GALANG".
Si vous souhaitez lui parler de ce qu'elle a dit en dormant, rendez-vous au 1164.
Si vous préférez ne pas insister et la laisser partir, rendez-vous au 199.