L'étonnement parcourut l'assemblée, tandis que Donovan se mit à rire jaune.
- Et c'est ça, votre grand détective ? Laissez-moi rigoler !
- Halroyd a toujours voulu les peintures de Roberto Notarangeli, allâtes-vous plus loin dans les éclaircissements. Il a chargé son directeur d'acheter ou de voler les toiles qu'il ne possédait pas encore. Avec un mobile si fort, pour ne pas éveiller les soupçons, il s'est volé lui-même. Comme par hasard les deux dernières "apparitions" du Voleur d'Ombres, au moment où la police commençait à connaître tous ses trucs. Il a été malin : il a sciemment attendu d'entrer en possession du tableau d'Eustache Courget de Firginie avant de l'escamoter. Quant au vol dans sa propre banque, seul celui qui connaissait la combinaison pouvait forcer le coffre-fort, c'est la seule explication.
- J'étais présent à la vente aux enchères quand le sol s'est effondré devant moi, persiffla-t-il. Je ne pouvais pas être à la fois en haut au vu de tous et en bas avec la toile.
- Il vous suffisait de jeter le tableau à un complice qui se trouvait au sous-sol.
- Outre le fait que je n'ai évidemment pas les capacités physiques pour me mouvoir à travers des lasers, je tiens à vous préciser, monsieur le DGPN, que j'ai des alibis pour les cinq premiers vols commis par le voleur.
Hélas pour vous, ses alibis avaient déjà été vérifiés par Châtaing, sans qu'il ne vous en ait touché mot.
- Donovan pourrait être le commanditaire, conclut l'inspecteur, mais pas le Voleur d'Ombres.
Tout penaud, vous vous tûtes aussitôt avant de paraître plus stupide.
Si vous êtes lundi, rendez-vous au 1063.
Mardi, rendez-vous au 347.