Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 555

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La scène que Halade lui avait faite au commissariat vous était apparue très révélatrice. Ce qui l'animait, ce n'était pas de la colère contre un voleur. C'était plutôt une sorte de haine. Vous auriez même dit… de la jalousie. Il était temps d'aiguillonner Ducult sur ce point :

- Votre ancien patron vous déteste vraiment fort, on aurait dit.

- Euh… oui.

- Un peu trop fort pour quelqu'un qui vous aurait licencié juste parce que vous étiez mauvais dans votre travail. Et j'ai tendance à vous croire quand vous dites que vous auriez commencé par voler le tableau. Il ne vous a pas mis à la porte pour vol. Je pencherais pour un autre motif.

Ducult vous jeta un regard soupçonneux.

- Lequel, d'après vous ?

- À vous de me le dire.

Ducult ne répondit rien. Vous en remîtes une couche :

- Et si vous me disiez ce que vous faisiez du côté de la propriété Halade, le soir du vol ?

- Puisque je vous ai dit que je n'y étais pas !

- Imaginons que des témoins m'aient confié avoir souvent vu votre voiture vers les ruines, à la sortie du passage secret de la maison Halade. Pas seulement le soir du vol. Imaginons que Mme Halade, l'épouse plus jeune de Mr Halade, ait utilisé plusieurs fois ce passage secret sans que ça se sache…

Votre hôte, les lèvres blanches, ne disait plus rien.

- Allait-elle rejoindre quelqu'un, Mr Ducult ?


Le jardinier finit par craquer et avoua : il était l'amant de Mme Halade. Votre intuition était bonne, et il n'avait pas résisté longtemps à votre bluff. Le mari se doutait de quelque chose, et l'avait renvoyé un jour où une situation s'était révélée trop tendancieuse. Mais ils avaient continué de se voir en cachette.

- Vous connaissiez l'existence du passage secret, n'est-ce pas ? voulûtes-vous savoir.

- Oui. Angélique me l'avait montré.

- Qui d'autre était au courant ?

- Aucune idée. De mon côté, je n'en ai jamais parlé à personne. Faut demander à Angélique.

- Vous alliez la rejoindre, le soir du vol ?

- Oui. Mais pas pour du sport de chambre. En fait, elle m'a téléphoné pour me demander de venir. J'ai trouvé ça fou, avec tous ces journalistes et ces curieux dans le coin ! Mais elle avait l'air agité, c'est à peine si j'ai reconnu sa voix.

- Pourquoi tenait-elle à ce que vous veniez ?

- Elle craignait que le voleur empruntât le passage secret. Comme elle ne voulait pas en parler à son mari, elle m'a demandé de le surveiller.

- Et donc vous êtes venu. Ça explique votre présence sur place. Et du coup, que s'est-il passé ? Qu'avez-vous vu ?

Ducult reprit sa respiration alors que vous marchiez de long en large autour de lui.

- J'attendais à côté de ma voiture, comme elle me l'avait demandé, en faisant le guet. Mais j'ai été chloroformé. Quelqu'un qui s'est glissé derrière moi. Quand je me suis réveillé, j'ai entendu les sirènes et les chiens, je me suis dit que j'étais dans de sales draps et j'ai fui.

- Qui d'autre pouvait savoir que le passage serait ouvert ce soir-là ?

- Je n'en sais fichtre rien !

Comme vous veniez de passer derrière le canapé, vous envoyâtes un texto à Cardoze en direct pour lui apprendre ces nouvelles informations. La police scientifique avait eu la voiture de Ducult entre les mains et pourrait confirmer. Si ce que votre interlocuteur vous disait était juste, cela voulait dire que le vrai voleur n'était peut-être pas en voiture ce soir-là et qu'il en avait profité pour partir dans une autre direction, par un autre moyen. Vous repensâtes à quelque chose que vous vous étiez dit alors : et si le voleur vous avait égarés, Châtaing et vous, à l'aide d'ombres chinoises… Dans ce cas, où avait-il pu disparaître ?


Notez les mots-codes "CHLODU" et "ANGAMA" dans votre Journal d'Enquête et soulignez le mot ANGAMA. Puis rendez-vous au 572.