En arrivant à l'il de Chat, le café des surs Notarangeli au-dessus duquel elles habitaient, vous vîtes que quelqu'un était déjà en planque. C'était Odile Andylon, dans sa BMW, tous phares éteints dans la pénombre du crépuscule.
- Je cherche la rue Steen, vous ne sauriez pas par où je peux la trouver ? lui demandâtes-vous lorsqu'elle eut baissé sa vitre après que vous eûtes tapoté dessus.
- Ces jeux de mots ignobles, c'est juste pour me pomper l'air, ou bien ?
- Moi qui croyais que vous vous étiez postée là pour renseigner les passants
- Les surs Notarangeli sont mes voleuses, j'en suis persuadée. Je veux m'en assurer. Et si vous êtes là, c'est que vous partagez mon avis.
- C'est le bon soir pour vérifier certaines théories. Elles sont encore chez elles ?
- Bientôt plus. Montez !
Une Toyota Celica blanche sortait de la cour intérieure du café. Il y avait trois femmes à bord. Vous vous étiez assis à côté d'Andylon, elles ne pouvaient pas vous repérer. Tout était éteint chez elles, elles devaient être toutes les trois en voiture. Votre complice improvisée démarra pour les prendre en chasse. Manque de chance : une essoreuse à salade vint se fracasser sur votre pare-brise ! L'assureuse poussa un cri, suivi d'une bordée de jurons sur "ces gens qui mettent n'importe quoi en équilibre sur leurs balcons". Pragmatique, vous étiez déjà allé chercher votre 106 Kid garée à côté et lui proposâtes de monter avec vous, ce qui la fit taire.
D'une conduite souple et sûre, vous parvîntes à retrouver la Celica en visuel, mais elle avait trop d'avance et vous la perdîtes dans le trafic.
- Elles vont chez Pumar ! vous commanda implicitement Andylon.
Vous sortîtes de la ville et, au terme d'une route boisée, vous atteignîtes la propriété de Tyron Pumar. Propriété qui avait pris les allures d'une place-forte assiégée. Avec l'aide des CRS, d'imposants et rustres agents de sécurité se chargeaient tant bien que mal de chasser des légions entières de curieux et de journalistes. La foule était si frénétique qu'elle se pressait par vagues contre les barrières, s'y échouant inlassablement pour repartir de plus belle. Les limousines des invités à la réception avaient toutes les peines du monde à se frayer un chemin dans cette cohue délirante pour pouvoir entrer.
- Là-bas, c'est la voiture des surs ! vous montra votre passagère.
La Celica avait passé le contrôle de sécurité et était en train de franchir la grille d'entrée. Il n'y avait qu'une seule sur à bord.
- Elles se sont séparées pour leur opération. L'une assistant à la réception, Samantha évidemment, l'une en soutien dehors et l'une qui va s'introduire en douce. Mais par où ? Par les bois, vous pensez ?
- Tout le domaine est entouré d'un mur, et sans doute par les badauds et des vigiles.
- Il faut que nous fassions le tour pour vérifier si on ne voit pas l'une des surs.
- Ou suivre celle qui est entrée. Mais d'abord, si vous le permettez, je vais me garer un peu plus loin. On ne peut pas circuler avec tout ce monde.
Si vous disposez d'une invitation, vous pouvez laisser votre partenaire d'un soir à sa ronde et vous présenter au portail (que les gardes vous laisseront franchir au 550).
Si vous n'avez pas d'invitation, vous pouvez quand même tenter d'entrer, en vous rendant au 501.
Si vous préférez faire le tour des lieux avec Andylon, rendez-vous au 990.