En insistant un peu, vous parvîntes à convaincre Mme Pumar de vous laisser entrer, malgré le risque de fureur meurtrière si son mari venait à vous croiser. Suivi de cette petite dame inquiète, mais disposée à vous renseigner, vous pûtes faire un tour rapide de la salle où s'était tenue la réception, ainsi que des différents accès. Ce soir-là, l'une des portes-fenêtres donnant sur les jardins était ouverte. Les serveurs venaient de la cuisine par un couloir. La cuisine avait une porte extérieure qui donnait sur une arrière-cour où le traiteur avait garé son camion.
Vous aviez indiqué cinq façons pour le Voleur d'Ombres de s'introduire dans la propriété : soit il faisait partie des invités, soit il était entré caché dans la voiture d'un invité, soit il était entré en s'accrochant sous le camion du traiteur, soit c'était l'un des serveurs, soit enfin il était caché à l'intérieur de la villa depuis plusieurs jours. Les deux dernières possibilités semblaient exclues tant Pumar avait fait le nécessaire pour se prémunir de ces risques. Comme il était difficile d'enquêter ici sur les invités et leurs véhicules, vous vous concentrâtes sur les allées et venues des serveurs.
En venant ici, vous aviez écouté les comptes-rendus audio des interrogatoires que la police avait fait passer aux extras engagés pour la réception. Ce qui en ressortait : aucun n'avait remarqué quoi que ce fût de louche, ils se disaient tous trop concentrés sur leur travail, et ils ne se connaissaient pas entre eux. Le voleur avait donc très bien pu se mêler à eux sans que personne ne le soupçonnât. L'un des serveurs avait toutefois remarqué un détail susceptible de vous aiguiller : il avait vu une étrange lumière verte en début de soirée, vers le camion du traiteur. Vous repensâtes à votre première course-poursuite avec le voleur. Si ce dernier était entré en s'accrochant sous le camion du traiteur -ce qui était possible d'après Châtaing- il avait pu repartir de la même façon, en profitant de la confusion générée par son hélicoptère leurre. Ce qui expliquerait que personne n'ait vu quelqu'un sortir de la propriété avec sous le bras un tableau dans un grand cadre rigide.
Si vous avez le mot-code PEIPHO, rendez-vous au 376.
À défaut, si vous avez le mot CHLICO, rendez-vous au 586.
Si vous n'avez aucun de ces mots, rendez-vous au 779.