Lydia tenait le bar seule. Elle vous accueillit avec une mine radieuse. Les clients étaient rares ce jour-là.
- Oh, bonjour, Nils ! Quelle bonne surprise ! Je vous sers quelque chose ?
- Un café, pourquoi pas.
- Vous n'êtes pas entré avec le but de consommer, si je comprends bien votre "pourquoi pas"
J'en déduis que vous n'êtes pas ici pour vous détendre en ma compagnie, mais pour m'interroger une nouvelle fois
- Les deux ne sont pas incompatibles.
Elle ne put retenir un sourire rougissant. Comme elle semblait d'humeur agréable, vous vous permîtes d'évoquer son histoire avec l'inspecteur Châtaing. Ils s'étaient connus deux mois environ avant le vol de leur tableau, lorsqu'une amie à elle avait été victime d'un vol de bijoux. Il l'avait interrogée dans le cadre de l'enquête et tout de suite le courant était bien passé entre eux. Sitôt qu'elle avait été mise hors de cause, ils s'étaient revus. Quand elle avait reçu la carte de visite du Voleur d'Ombres, elle ne lui en avait pas parlé, pensant qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Le soir où ses surs et elle avaient constaté le vol de leur peinture, elle l'avait appelé à l'aide et il s'était montré si gentil et prévenant qu'ils avaient fini par se mettre ensemble.
- Comment le trouvez-vous, votre inspecteur ? voulûtes-vous savoir.
- Philippe est vraiment quelqu'un de bien
- Il m'a paru complètement gaga de vous.
- Il l'est un peu trop, des fois. Mais mieux vaut un chéri dingue de vous qu'un être presque indifférent. Certaines femmes ne sont pas gâtées
Pensait-elle à quelqu'un en particulier ?
- Il vous raconte un peu son travail, à l'occasion ?
- Euh
oui. Ça me gêne un peu, car parfois, il me confie des choses confidentielles, que je ne devrais pas savoir
Et puis, les affaires policières, ce n'est pas vraiment mon thème favori
- Ça ne vous intéresse pas, qu'il vous parle du Voleur d'Ombres ?
- Ah si, ça c'est passionnant ! Je veux dire
je suis ça aux actualités. J'aimerais bien retrouver la toile de papa.
Après avoir bu votre capuccino, à la saveur italienne authentique, vous vous mîtes à parler de ses surs. Sonia, assistante du magicien Timothée Thanos, était toute excitée en ce moment car elle allait participer au spectacle que ce dernier donnait ce jeudi. Elle devait répéter les tours avec le maître, et Lydia craignait que cela n'empiétât sur ses cours.
- Ça vous dirait d'y assister ? J'ai des places gratuites.
Elle vous offrit un billet d'entrée imprimé sur du carton rose, ainsi qu'un passe VIP
(notez le billet rose dans votre Journal d'Enquête). Le show était à 9h15, au Théâtre National. Comme vous vous demandiez si c'était une bonne opportunité, votre hôtesse semblait avoir lu dans vos pensées :
- Vous n'êtes pas obligé, si ça ne vous dit pas
- Je verrai ça.
- Si vous décidez d'y aller, passez-moi un coup de fil avant pour me prévenir. Comme ça nous pourrons nous retrouver
Vous aviez peut-être d'autres questions à lui poser. Si ce n'était pas déjà fait, lui demandâtes-vous :
"Ce Thanos, vous le connaissez bien ?"
(rendez-vous au 415)"Qui, selon vous, a intérêt à voler les toiles de votre père ?"
(rendez-vous au 748)"Où vos surs et vous étiez-vous lors des autres vols du Voleur d'Ombres ?"
(rendez-vous au 474)"Quel est le sens de l'uvre de votre père, de sa peinture ?"
(rendez-vous au 206)