Paragraphe 918
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Dans la rue, comme vous regagniez votre voiture, vous remarquâtes que quelqu'un était assis au volant d'une BMW stationnée non loin du café. Moteur à l'arrêt, phares éteints. Une planque ? En vous approchant, vous reconnûtes le visage de ce peu discret espion : Odile Andylon. Elle vous regardait venir vers elle, sans se cacher. Vous vîntes vous planter devant sa vitre, qu'elle descendit.
- Que faites-vous à pareille heure, charmante enfant ? la charriâtes-vous.
- Gardez ces familiarités pour les greluches, Jacket. Aux dernières nouvelles, je fais le même job que vous : j'enquête sur le vol des tableaux.
- En espionnant les sœurs Notarangeli ?
- En surveillant des suspectes.
- Vous pensez que rester postée là est la meilleure manière de débusquer le Voleur d'Ombres ?
- Ma méthode est meilleure que la vôtre, en tous cas.
- Vraiment ?
- Je sais que vous êtes allé au spectacle de Timothée Thanos, hier soir, en compagnie de Lydia Notarangeli.
- C'est interdit ?
- Cette demoiselle est fiancée à l'inspecteur de police Philippe Châtaing, qui enquête justement sur le Voleur d'Ombres.
- Vous êtes bien renseignée. Et ?
- Et je sais de source sûre que le voleur connaît toujours à l'avance les plans de la police. Vous ne vous êtes jamais demandé comment il y parvenait ?
Vous songeâtes alors à la façon dont Châtaing avait l'habitude de tout raconter à sa Lydia. Et elle qui, en retour, vous invitait par deux fois à lui tenir compagnie…
- Vous voyez où je veux en venir, devina l'assureuse.
Elle était un peu trop sûre d'elle, c'en était exaspérant.
- Vous n'avez pas envisagé que Châtaing puisse être tout à fait volontairement complice ? lui soumîtes-vous. Voire le voleur en personne ?
- Non, impossible, je…
Elle bafouilla, rouge comme une pivoine. Puis elle reprit ses esprits :
- Oui… peut-être, après tout. Il ne faut pas se fermer à la moindre possibilité.
Vous esquissâtes un sourire : vous l'aviez eue. Elle avait dû admettre qu'existaient d'autres points de vue que le sien. Vous lui souhaitâtes la bonne soirée et la laissâtes à sa surveillance. Vous préfériez aller dormir.
Rendez-vous au 478.
- Que faites-vous à pareille heure, charmante enfant ? la charriâtes-vous.
- Gardez ces familiarités pour les greluches, Jacket. Aux dernières nouvelles, je fais le même job que vous : j'enquête sur le vol des tableaux.
- En espionnant les sœurs Notarangeli ?
- En surveillant des suspectes.
- Vous pensez que rester postée là est la meilleure manière de débusquer le Voleur d'Ombres ?
- Ma méthode est meilleure que la vôtre, en tous cas.
- Vraiment ?
- Je sais que vous êtes allé au spectacle de Timothée Thanos, hier soir, en compagnie de Lydia Notarangeli.
- C'est interdit ?
- Cette demoiselle est fiancée à l'inspecteur de police Philippe Châtaing, qui enquête justement sur le Voleur d'Ombres.
- Vous êtes bien renseignée. Et ?
- Et je sais de source sûre que le voleur connaît toujours à l'avance les plans de la police. Vous ne vous êtes jamais demandé comment il y parvenait ?
Vous songeâtes alors à la façon dont Châtaing avait l'habitude de tout raconter à sa Lydia. Et elle qui, en retour, vous invitait par deux fois à lui tenir compagnie…
- Vous voyez où je veux en venir, devina l'assureuse.
Elle était un peu trop sûre d'elle, c'en était exaspérant.
- Vous n'avez pas envisagé que Châtaing puisse être tout à fait volontairement complice ? lui soumîtes-vous. Voire le voleur en personne ?
- Non, impossible, je…
Elle bafouilla, rouge comme une pivoine. Puis elle reprit ses esprits :
- Oui… peut-être, après tout. Il ne faut pas se fermer à la moindre possibilité.
Vous esquissâtes un sourire : vous l'aviez eue. Elle avait dû admettre qu'existaient d'autres points de vue que le sien. Vous lui souhaitâtes la bonne soirée et la laissâtes à sa surveillance. Vous préfériez aller dormir.
Rendez-vous au 478.