Vous prenant pour un confrère, l'un des journalistes vint à votre rencontre pour tailler le bout de gras. Il vous expliqua que Pumar se cloîtrait chez lui, refusant toute entrevue. C'était un vrai ours. Il les avait menacé avec son fusil et avait même lâché ses chiens sur l'intervieweur vedette du JT.
- Je souhaite bien du plaisir au Voleur d'Ombres, pour passer outre ce fou-furieux
!
Vous fîtes le tour des lieux. Le misanthrope habitait une grande villa moderne sur plusieurs étages, dans laquelle sa nouvelle femme donnait de somptueuses réceptions. Situé à l'extérieur de la ville, dans un coin boisé à un kilomètre de toute autre habitation, le domaine s'étendait sur plusieurs hectares, dont une partie boisée. Un haut mur d'enceinte surmonté de barbelés disgracieux et de caméras courait tout le long. Difficile de le franchir sans se faire repérer et sans y laisser des plumes. Il existait deux portails : l'un à l'entrée, l'autre donnant sur l'arrière de la villa. L'entrée de service, à première vue. Comme pour rétablir l'équilibre à côté de cette forteresse moderne, la nature avait pris possession des environs. Peu probable d'y trouver un passage secret du style de celui chez les Halade. Le Voleur d'Ombres n'avait qu'une possibilité apparente pour s'introduire ici : par l'un des deux portails.
Rendez-vous au 77.