Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

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Vers 20h30, dans une salle de la préfecture. À la demande du Ministère de l'Intérieur, le directeur général de la police nationale avait réuni tous les propriétaires des tableaux volés pour les informer sur les progrès de l'enquête. Les trois sœurs Notarangeli, Samantha, Lydia et Sonia, filles du peintre, les premières victimes du Voleur d'Ombres. Les directeurs du Musée du Cirque et du Musée des Beaux-Arts, visiblement impressionnés d'être là. Joseph Latuin, un homme maigre au regard fuyant que vous découvriez pour la première fois ; son Notarangeli avait été volé sur le chemin le convoyant à la Galerie Van Fuzop. Timothée Thanos, le célèbre magicien, qui tirait sur sa moustache avec circonspection. Horace Halade, que vous accompagniez avec son secrétaire et âme damnée Damien Dépreaux. Mr Dalembert, directeur de la galerie du même nom, qui ne paraissait pas content d'être là. Tyron Pumar, dont les traits sévères exprimaient une impatience forcenée ; il était flanqué de sa femme, qui souriait benoîtement. Mr Donovan, le directeur national des casinos Halroyd, qui représentait son patron ; il possédait deux tableaux volés, vu qu'il était entré en possession de celui d'Eustache Courget de Firginie quelques secondes avant d'en être dépouillé.

Étaient également présents les agents d'assurance qui couvraient les biens dérobés, et non encore retrouvés, dont Odile Andylon pour la compagnie Haya SA. Enfin, le commissaire Cardoze et l'inspecteur Châtaing parleraient au nom de la police.


Le DGPN prit la parole pour assurer à l'assemblée que tout avait été mis en œuvre pour stopper le Voleur d'Ombres. Les médias avaient beau dire qu'il s'était envolé, ils ne devaient rien en croire et lui faire confiance.

- Peuh, à d'autres ! s'emporta Pumar avec véhémence. Vos services sont une bande d'incompétents notoires, à l'image de ce gouvernement ! Vos promesses, vous pouvez vous les mettre où je pense ! Moi, ce que je veux, c'est au moins un suspect, un début de piste, quoi !

Comme les autres personnes présentes commençaient à renauder à sa suite, le DGPN céda lâchement la parole aux messieurs de la police. Comme Cardoze évoquaient quelques pistes vagues, Châtaing bomba le torse et se lança dans la bêtise qu'il avait ourdie dans son coin.

- Mesdames et messieurs, nous avons effectivement un suspect. Un faisceau d'indices converge vers lui. Je l'ai fait venir, dans l'espoir que vous le reconnaîtrez, s'il a assisté à l'une de vos réceptions, par exemple.

Dans un concert de murmures intrigués, il fit entrer David Ducult. Le jardinier, partagé entre l'indignation et la résignation suite à cette énième convocation, était bien sûr flanqué de son avocate.

Châtaing avait commis une grave imprudence. Narjis allait le démolir. Vous voyiez que Lydia sa fiancée n'était guère rassurée par la tournure des événements. Si vous ne donniez pas vous-même le nom du bon coupable, sa carrière était terminée. Quelle motivation l'avait-elle donc poussé à une prise de risques aussi inconsidérée ?


Comme l'inspecteur faisait la litanie des faits reprochés à Ducult, l'avocate de ce dernier les repoussa un à un. Le dernier vol en date ? Son client avait un alibi irréprochable. Le sac de vêtements retrouvés chez lui ? Une mise en scène ! La façon dont il avait trompé la police avec son ami Kevin Lancet ? C'étaient les agents de police qui le harcelaient illégalement.

Châtaing était mal embarqué, mais il reçut le concours d'un Horace Halade qui bouillait depuis de trop longues minutes. D'après votre client, si sa femme tutoyait son assassin, il ne pouvait s'agir que de son amant. Puis il apostropha son rival :

- N'espérez pas le non-lieu, Ducult !

- Et vous, attendez-vous à la pire des déchéances, Halade !

Cardoze reconnut que, si les présomptions tendaient fortement vers le jardinier, elles ne constituaient pas une preuve suffisamment solide pour l'accuser. Par ailleurs, il craignait que le voleur ne fût quelqu'un d'un autre standing. Il se tourna vers Andylon :

- Je sais, Madame, que vous avez mené votre enquête. Je ne sais pas si vous avez tiré d'autres conclusions…

L'assureuse dit diplomatiquement qu'elle n'avait pas réuni assez d'éléments pour étayer une autre théorie. Halade intervint alors pour rappeler qu'il vous avait engagé, que vous aviez sûrement vous aussi une idée du coupable. Le DGPN, qui connaissait bien votre réputation, vous demanda si vous saviez qui pouvait être le Voleur d'Ombres.


Allez-vous dire que c'est :

David Ducult ? (rendez-vous au
161)

Horace Halade ? (rendez-vous au
1127)

Les sœurs Notarangeli ? (rendez-vous au
427)

Timothée Thanos ? (rendez-vous au
547)

Tyron Pumar ? (rendez-vous au
690)

Eustache Courget de Firginie ? (rendez-vous au
177)

Mr Donovan ? (rendez-vous au
358)

Joseph Latuin ? (rendez-vous au
1162)

Damien Dépreaux ? (rendez-vous au
598)

Odile Andylon ? (rendez-vous au
378)

Narjis Renoir ? (rendez-vous au
337)

Idriss ? (rendez-vous au
919, à condition que vous le connaissiez)

Philippe Châtaing ? (rendez-vous au
18)

Une autre personne ? (rendez-vous au
888)

Si vous dites que les vols et le meurtre d'Angélique Halade sont deux affaires distinctes, rendez-vous au
929.

Que vous ne savez pas qui est le Voleur d'Ombres, rendez-vous au
347.