Soudain, vous stoppâtes net votre pas. Cette dame toute de noir vêtue, avec des lunettes de soleil et un large chapeau, que vous veniez de voir passer à quelques mètres, elle vous rappelait fortement quelqu'un. Elle avait ramené ses longs cheveux noirs en chignon, vous ne l'aviez jamais vu avec une telle coiffure, mais il vous semblait bien avoir reconnu Lydia Notarangeli. Robe noire et manteau noir, c'était une tenue très classe, dans laquelle vous ne l'auriez pas imaginée.
Vous voulûtes la rattraper pour en avoir le cur net. Mais elle paraissait avoir accéléré le pas et vous la perdîtes de vue. Vous entendîtes un homme protester non loin devant vous.
- Eh, Madame, vous pourriez regarder devant vous !
Vous allâtes dans cette direction et tombâtes sur un homme court sur pattes et gros de cou qui se plaignait encore auprès de son ami beauf :
- T'as vu ça, la pouffiasse ? Elle me bouscule et s'excuse même pas !
- C'est vrai, il y a vraiment des gens sans gêne ! appuyâtes-vous pour l'aborder. C'était la demoiselle en noir ?
- Ouais. Ça doit la saouler qu'il y ait tant de monde dans sa rue, c'est pour ça qu'elle a fait sa pimbêche.
- Oh, elle habite ici ? Vous la connaissez ?
- Non, mais elle est rentrée chez elle, là, dans l'immeuble derrière. Elle avait sa clef.
L'immeuble en question, c'était celui qui faisait face à celui de la banque Halroyd. Plus haut de deux ou trois étages. Lydia habitait dans l'appartement au-dessus de son café, dans un autre quartier. Vous vous étiez donc trompé de personne ? Pourquoi aurait-elle fui alors ? Si elle était rentrée dans quelqu'un, c'est qu'elle se hâtait en regardant derrière elle, non ? Vous regardâtes les noms sur l'interphone de la montée, mais aucun ne vous évoquait quoi que ce fût. Pourtant, vous étiez persuadé de l'avoir reconnue.
Il était déjà midi. Cardoze sortit vous rejoindre dans une cafétéria à quelques pas. Les restaurateurs du quartier se frottaient les mains ; ils faisaient carton plein. Votre ami faisait grise mine. Les conditions de sécurité lui semblaient bonnes, mais il avait un mauvais pressentiment.
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