L'immeuble dont les derniers étages abritaient la banque Halroyd était encore bouclé par la police. En tant que consultant habituel de la police, on vous laissa accès total au théâtre du délit. La banque occupait un duplex. La vaste salle haute de plafond qui avait accueilli la réception était le passage obligé pour accéder à l'étage, où se trouvait la salle des coffres. S'il était passé par là, le Voleur d'Ombres avait été vu par tout le monde ; il devait alors être un invité ou un membre de la société Halroyd. S'il s'était introduit par l'extérieur, comme tendait à le prouver la lucarne retrouvée ouverte, l'alarme du vélux désactivée et le fil tendu au-dessus du vide, il n'avait pu pénétrer que par la lucarne. Les hélicoptères de la police auraient repéré quelqu'un en train de passer par la fenêtre du dernier étage, alors que les jacobines sur le toit offraient des coins de pénombre.
Cette lucarne se trouvait dans la salle de bain privée attenante au bureau de Mr Debonvouloir, le directeur de la banque. À partir des toits, le fameux vélux permettait l'accès à l'appartement de fonction voisin, propriété de Halroyd. Le fil de funambule, lui, donnait sur le toit de l'immeuble d'en face. Le voleur pouvait alors s'enfuir par la cage d'escalier.
Un autre point vous intriguait : comment s'y était-il pris pour ouvrir le coffre-fort aussi vite ? Après avoir endormi les gardes, il ne disposait que de très peu de temps pour forcer une telle porte blindée, qui nécessitait une combinaison et l'actionnement de deux clefs en simultanée. Cela paraissait impossible. Il connaissait forcément la combinaison. Quant aux clefs, cela relevait de la magie pure.
Si le mot-code CHLICO figure sur votre Journal d'Enquête, rendez-vous au 356.
Sinon, vous ne trouvâtes rien de plus et n'aviez plus rien à faire ici ; repartez, direction le 77.