Assigné à résidence, David Ducult ne pouvait quitter son appartement miteux du vieux quartier sans faire sonner son bracelet électronique. Il était bien là pour vous recevoir.
- Je n'ose plus aller au bistrot ou à la boulangerie ! se plaignit-il après vous avoir fait entrer et proposé un café. Aussitôt, j'ai tout de suite les poulets sur le dos. J'ai trop honte.
Il avait envie de parler. La solitude de sa réclusion lui pesait, c'était visible. Il en avait gros sur le cur de ne pas pouvoir assister aux funérailles d'Angélique Halade.
- C'était moi qu'elle aimait vraiment, et c'est ce gros tas d'Horace qui va lui lire des mots d'adieux à la messe ! Je n'aurais jamais dû jouer avec la surveillance de la police. Mais comprenez-moi, j'ai déjà fait de la taule
!
- Votre bracelet, c'est avant tout parce que vous avez vu votre maîtresse le jour de sa mort.
- Je n'aurais jamais dû la voir ce jour-là
!
- Euh, vous n'auriez pas empêché son assassinat, dans ce cas. Vous n'auriez plutôt pas dû la laisser seule.
Il vous regarda, pris au dépourvu.
- Vous avez raison. Il faut que je trouve son meurtrier ! Si je pouvais sortir, j'irais le crever méchamment !
- Vous savez qui c'est ?
- Non
Et je n'ai pas les moyens de vous engager
Il faut que vous fassiez quelque chose, pourtant ! La police est trop occupée à me soupçonner, moi, pour enquêter comme il faut. Je me suis fait avoir. J'ai tout raté
Si c'est la première fois que vous le voyez depuis la mort d'Angélique Halade, rendez-vous au 1117.
À défaut, si vous avez le mot-code VUCASS et n'avez pas parlé avec lui du quatrième vol commis par le Voleur d'Ombres, rendez-vous au 665.
Sinon, rendez-vous au 328.