Comme vous vouliez vous mettre en route sans attendre, Amy s'inquiéta :
- Vous n'avez même pas soupé !
- Je trouverai bien de quoi manger sur place, je suppose.
À peine avait-elle fini le nud papillon de votre smoking que vous étiez déjà sorti de votre cabinet.
L'agitation n'était pas retombée depuis tout à l'heure ; elle était même à son comble. Les curieux massés devant la galerie n'avaient pas levé le siège, loin s'en fallait, mais ils ne pouvaient entrer, la réception qui y était donnée ce soir était sur invitation seulement. Ces messieurs tout le monde excités mobilisaient une partie des effectifs de police. Châtaing vous fit entrer par derrière, comme tantôt.
La Galerie Dalembert avait eu la rentable idée d'organiser une réception privée et onéreuse destinée aux personnalités huppées de la ville, du pays et même d'ailleurs. En mettant une coquette somme sur la table, elles obtenaient ainsi le privilège d'être aux premières loges quand la tentative de vol aurait lieu. Au pire, si le voleur parvenait à ses fins, la recette de la soirée compenserait la perte. L'endroit était donc plein de monde, ce qui rendait des plus difficiles le travail de la police.
Vous retrouvâtes le commissaire Cardoze, pas très à l'aise dans son smoking. À voix basse et à l'écart du public, il se félicitait de son idée du marqueur chimique pour berner le voleur. Il ne voyait pas comment le chenapan allait s'en sortir.
Vous vous mêlâtes ensuite à la foule des convives qui buvaient du champagne en évoquant le frisson qu'ils éprouvaient. Guidé par votre estomac vide, vous cherchiez le buffet, en vain. Ils avaient quand même bien prévu un buffet ?! Dans la grand salle, un attroupement s'était formé autour de la Jonque sur le Fleuve Jaune.
Si vous avez le mot-code PEIPHO, vous pouvez faire une petite inspection de l'arrière-galerie, au 606.
Sinon, rendez-vous au 450.