La Galerie Dalembert avait un certain prestige, qui vous valut d'être refoulé par les vigiles : votre élégance n'était pas assez artificielle et huppée pour vous faire passer pour l'un de leurs clients. Une petite explication avec exhibition de votre carte de détective plus tard, une femme tirée à quatre épingles vous conduisit auprès du directeur, Mr Dalembert en personne, un petit homme d'un certain âge, un peu rabougri mais le regard en alerte derrière ses grosses lunettes carrées.

Il n'avait que peu de temps à vous accorder, et seulement pace que Cardoze avait glissé un mot à votre sujet. Bien conscient de la menace du Voleur d'Ombres, il avait renforcé son personnel surveillant et pris des mesures de sécurité top secret, en accord avec la police. Il ne vous les confia pas, évidemment, et vous n'insistâtes pas pour les connaître. Cardoze vous les indiquerait le moment opportun.


Il vous laissa visiter sa galerie, un peu réticent à l'idée que vous le fissiez gratuitement. Les tableaux étaient exposés dans une grande salle toute en blancheur épurée, où des paravents stylisés de même couleur étaient placés çà et là pour présenter d'autres toiles. La plupart des visiteurs jouaient des coudes pour pouvoir jeter un œil à la Jonque sur le Fleuve Jaune, représentant… une jonque sur un fleuve. Un fleuve gris, pour le coup, vu que Notarangeli privilégiait les couleurs sombres. Elle avait éclipsé d'autres peintures pourtant plus cotées habituellement.

On accédait à la grande salle par l'entrée, mais aussi par une sorte d'arrière-galerie, celle par laquelle vous étiez passé pour gagne le bureau du directeur. Différents couloirs se rejoignaient là et pouvaient être autant d'accès possibles pour le voleur. Les vigiles ne vous autorisèrent pas à les explorer, mais vous eûtes le temps de repérer de nombreuses caméras à capteurs de mouvement.


Si le mot-code CHLICO figure sur votre Journal d'Enquête, rendez-vous au 444. Sinon, rendez-vous au 15.