Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Le personnage de Nils Jacket

Au tout début, Nils Jacket était un personnage de bande dessinée. Une BD que je dessinais et scénarisais étant enfant (écrire des livres dont vous êtes le héros et des BD était mon passe-temps favori). Le dessin ne volait pas haut. C’est néanmoins l’un de ces dessins qui a servi de base à la bannière que vous pouvez voir ci-dessus.
A l’époque, il ne se prénommait même pas Nils. Il n’était pas détective privé mais inspecteur de police. C’était l’Inspecteur Jacket. Il travaillait sous les ordres d’un commissaire moustachu qui n’avait pas de nom, qui était simplement appelé “Commissaire”, et qui faisait déjà des bonds en l’air quand Jacket lui annonçait avoir trouvé la solution à un mystère.
Je ne sais pas d’où m’est venu l’idée de le nommer Jacket, surtout qu’à l’époque je ne savais pas la signification du mot anglais. Une chose est sûre : je tenais à ce que le nom sonne anglo-saxon, comme Sherlock Holmes, qui était pour moi la référence des limiers. Je lui ai trouvé son prénom assez récemment (milieu des années 2000), quand j’ai voulu me lancer dans cette série de romans policiers dont vous êtes le héros. J’aime beaucoup les prénoms à consonance scandinave, et je trouvais que Nils se mariait parfaitement au nom de famille Jacket.
La fonction d’inspecteur de police était trop limitée et n’offrait pas suffisamment de liberté à un lecteur de livre dont vous le héros. C’est naturellement que Nils Jacket est devenu détective privé. L’allusion à ce choix de situation ressurgit d’ailleurs dans le final de Nils Jacket Contre l’Agent X, pour ceux qui seraient déjà parvenus jusque là.

Je trouve que le look “cliché” du détective privé (imper, feutre) est un élément de l’ambiance que j’aime voir dans un polar. Si Nils Jacket et ses contemporains vivent dans la modernité de leur temps (téléphones portables, Internet, police scientifique, ... ), l’ambiance de leurs aventures ne s’inscrivent pas dans une époque donnée. C’est l’éternelle atmosphère des romans policiers et de suspense.
Nils Jacket est un détective à l’ancienne. Au contraire des Experts, les preuves scientifiques ne sont pour lui que des compléments d’information. Il laisse ce type de démarche à la police. Il préfère se concentrer sur sa propre débrouillardise, sur son punch, sur sa psychologie et, bien entendu, sur sa sagacité. Les Enquêtes de Nils Jacket, comme dans les anciennes BD, sont basées sur les relations entre le détective et ses suspects, la recherche de ce qui est caché et l’étude des faits. Au lecteur de découvrir la vérité à travers les indices dénichés !

Il y eut 3 BD de l’Inspecteur Jacket.
La 1ère le mettait aux prise à un voleur de style Arsène Lupin ; elle portait comme titre le nom de ce voleur (je le garde secret pour l’instant au cas où je le réutiliserai dans une prochaine histoire).
La 2ème s’intitulait Les Trafiquants. Jacket y démantelait un gang de narcotrafiquants. Il y rencontrait pour la première fois un certain Monsieur X, expert en déguisement, qui lui échappait en fin d’épisode.
Je n’ai jamais terminé la 3ème. Je garde son titre secret car je le donnerai peut-être au tome 5 des Enquêtes de Nils Jacket. Elle commençait par une enquête sur un cambriolage, mais très vite Jacket était pris dans une histoire plus vaste, dans laquelle il retrouvait Monsieur X.

Comment sont nées Les Enquêtes de Nils Jacket ?

Etant gamin, j’écrivais aussi des livres dont vous êtes le héros. Pour ne pas m’enfermer dans des histoires d’heroic fantasy, j’avais eu l’idée d’écrire des aventures mi-enquêtes policières mi-espionnage à la James Bond. J’en pris naturellement pour héros mon personnage de BD l’Inspecteur Jacket. 5 tomes naquirent dans cette période.
Le 1er s’intitulait Vol sur les Canaux et se déroulait à Venise. Une histoire de vol mal ficelée, que je n’ai d’ailleurs jamais achevée. Le 2ème livre, lui, devait se dérouler à Londres, mais ne vit jamais le jour ; enfant, certains projets (400 paragraphes...) étaient trop ambitieux encore pour moi.
Le 3ème, Plan Anti-TMTG, était une resucée de James Bond (Les Diamants Sont Eternels) indigeste. Le 4ème, lui, lorgnait plutôt sur Indiana Jones, mais je n’en dirai pas plus car certaines idées (et peut-être le titre) se retrouveront dans le tome 6 des Enquêtes de Nils Jacket.
Le 5ème livre fut le plus intéressant. Il s’intitulait sobrement L’Agent X. Je relançais un méchant emblématique de la BD, tout en développant une enquête plus mature, avec un fort personnage féminin et un suspense plus adulte. Le bouquin ne comptait que 147 paragraphes, mais le challenge pour trouver le coupable était enfin à la hauteur. La promesse d’un avenir fructueux.

Les années qui suivirent, je me suis découvert une passion pour les romans policiers, en particulier ceux d’Agatha Christie. J’en ai dévoré un sacré paquet et cette pratique intensive m’a appris comment créer une intrigue semée d’indices qui conduisent vers un coupable pas forcément attendu.
En 2005, quand je retrouve l’envie d’écrire des livres dont vous êtes le héros, j’ai plusieurs projets en vue. Le premier que je choisis de concrétiser, c’est de faire renaître mon héros détective. Plusieurs intrigues me trottent dans la tête. Mais la meilleure façon de commencer, je me dis, c’est de ressusciter la meilleure de mes anciennes histoires, et son méchant emblématique. La meilleure façon de construire un pont avec le passé, et de me rendre compte du chemin parcouru depuis. Davantage de paragraphes, de 50 lignes au lieu de 5, et une technique de construction propre aux livres dont vous êtes le héros mise au service d’une enquête policière, avec coupable à confondre.
A partir du tome 2, Nils Jacket commencera une nouvelle carrière, avec de nouvelles intrigues, de nouveaux personnages et de nouvelles astuces à trouver pour démasquer les criminels.

JFM, “père” de Nils Jacket.